À la tête des activités de private banking de Degroof Petercam, Bruno Colmant va quitter le groupe bancaire, souhaitant se consacrer à des activités de consultance, de recherche et d’écriture.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

À la tête des activités de private banking de Degroof Petercam, Bruno Colmant va quitter le groupe bancaire, souhaitant se consacrer à des activités de consultance, de recherche et d’écriture.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Menée par ses activités de private banking, Degroof Petercam affiche un volume de revenus opérationnels consolidés de 545,7 millions d’euros à la fin de l’année 2021. Outre ses résultats de l’année précédente, la banque a annoncé le départ de Bruno Colmant à la tête de la division de banque privée.

La banque Degroof Petercam a publié, ce jeudi 5 mai, ses résultats consolidés pour 2021, affichant un total net des actifs de la clientèle à hauteur de 86 milliards d’euros. Ce qui représente une augmentation de 11 milliards d’euros par rapport à fin 2020, en partie poussée par une «une activité commerciale soutenue dans les activités d’asset management et de private banking», indique la banque. «Cette croissance s’explique par les performances positives des marchés et par de nouveaux apports en capitaux», déclare Hugo Lasat, CEO de Degroof Petercam.

Après impôts, le bénéfice net consolidé du groupe bancaire a atteint 47,6 millions d’euros. Ce qui équivaut à une augmentation de 19% par rapport à la fin de l’année 2020.

En 2021, Degroof Petercam a également connu une croissance de 16% de ses revenus nets, atteignant 545,7 millions d’euros. Un volume de revenus expliqué de la sorte par Hugo Lasat: «Les produits d’exploitation ont augmenté plus rapidement que les charges d’exploitation, créant de facto un levier d’exploitation positif.»

44% des revenus en provenance du private banking

Un résultat permis en partie par l’activité private banking qui a enregistré des revenus opérationnels en hausse de 13%, contribuant à 44% des revenus totaux du groupe. L’asset management, qui a contribué quant à lui à 26% des revenus, a franchi le cap des 50 milliards d’actifs sous gestion et affiche des revenus opérationnels en croissance de 29%. L’activité des asset services, quant à elle, a progressé de 9% pour ainsi représenter 14% des revenus consolidés. De son côté, la partie investment banking a égalé son niveau de l’année précédente.

Début avril, Degroof Petercam a cédé sa filiale suisse. Un an plus tôt, c’était la filiale espagnole du groupe qui était vendue. Ces deux sessions s’inscrivent dans une volonté, depuis deux ans, de simplifier la structure opérationnelle du groupe. L’établissement de crédit s’attelle d’ailleurs, en ce moment, à la transformation opérationnelle et administrative de sa nouvelle société de gestion française, née de la fusion, fin 2021, entre sa filiale bancaire locale et son ancienne entité de gestion de fonds.

Les comptes annuels consolidés de 2021 seront soumis au vote des actionnaires à l’occasion de l’assemblée générale de Degroof Petercam le 24 mai.

Le départ de Bruno Colmant

L’assemblée se prononcera également sur la nomination de trois nouvelles administratrices non exécutives. Bruno Colmant, à la tête de la division private banking de la banque, a en effet choisi volontairement de quitter le groupe qu’il a rejoint il y a sept ans au titre d’administrateur délégué. «Ce fut un immense honneur de contribuer ces dernières années au développement du groupe.» Alors que celui-ci entame une nouvelle phase de son évolution, il déclare souhaiter se «consacrer à des activités de consultance, de recherche et d’écriture», a-t-il expliqué. Parmi ses réalisations au sein du groupe, il convient de citer notamment la responsabilité du département de recherche macroéconomique et la charge de CEO.

Proposée pour succéder à Bruno Colmant, Sabine Caudron dispose d’une expérience de près de 30 ans dans le domaine financier et, plus particulièrement, du private banking. Parallèlement, le conseil d’administration propose la nomination de Sylvie Rémond et de Tamar Joulia-Paris en tant qu’administratrices non exécutives.

Au regard des incertitudes géopolitiques et de leurs répercussions macroéconomiques, qui agitent les marchés financiers et la gestion des liquidités, Degroof Petercam note que «la banque et ses filiales […] sont très peu exposées (voire pas du tout) aux pays en conflit». Cette dernière déclare tout de même qu’elle «surveille de près la situation et les impacts que la crise actuelle peut avoir sur ses activités», en l’occurrence la gestion des portefeuilles et des fonds de ses clients, la liquidité des portefeuilles, l’interaction et l’information des clients ainsi que l’environnement informatique et opérationnel.