Au cours du dernier trimestre 2024, 10.745 voitures ont été nouvellement immatriculées au Luxembourg, un chiffre quasi stable par rapport au troisième trimestre (10.805 voitures). Sur l’ensemble de l’année, 46.635 véhicules ont été immatriculés, soit une baisse de 5% par rapport à 2023.
Malgré un bon début d'année, notamment porté par l'Autofestival, les ventes ont ralenti au fil des trimestres suivants. Le secteur montre des signes d’essoufflement, bien que les immatriculations restent supérieures à celles de 2022.
Cette tendance se retrouve également chez les pays voisins. En France, les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont reculé de 3,2%. En Belgique, la baisse atteint 6%. En Allemagne, les prévisions anticipent un léger repli de 0,7%, nettement moins prononcé qu’au Luxembourg.
Volkswagen reste, ce trimestre encore, la marque ayant immatriculé le plus de nouvelles voitures au Luxembourg. Le classement des dix marques les plus vendues demeure globalement inchangé par rapport au troisième trimestre. Cependant, Volvo recule de trois places, tandis que Tesla et Peugeot progressent chacune de deux rangs.
Si Peugeot réussit à se placer en tête du classement des meilleures ventes avec sa 2008, Volkswagen fait la prouesse de voler quatre places de ce top 10 avec sa Golf, sa Tiguan, sa Polo et sa Caddy. Peugeot met un second modèle dans le classement: la 208. Les deux modèles Y et 3 de Tesla se retrouve comme souvent dans le top 10 également. Renault et Skoda placent chacune un de leurs modèles dans le classement, respectivement la Clio et la Kodiaq.
Pour ce trimestre ce sont les voitures hybrides qui arrivent en tête alors qu’elles représentent à elles seules un tiers des ventes. S’ensuivent les voitures 100% électriques avec 28,9% et les voitures à essence avec 26,6%. Loin derrière, les voitures diésel ne représentent plus que 11% des ventes.
En ce qui concerne l’année 2024 dans sa globalité, on observe 8 points de pourcentage supplémentaires pour les voitures 100% électrique. Les marques automobiles les plus vendues se distinguent par leur popularité continue au Luxembourg, avec Volkswagen en tête, suivie de près par BMW et Audi. Skoda et Mercedes-Benz complètent ce top 5, témoignant de la domination des constructeurs allemands sur le marché.
Si les voitures diésel perdent du terrain sur les immatriculations, elles restent toujours présentes dans le parc automobile avec plus d’un tiers des voitures. L’essence est toujours particulièrement appréciée des particuliers au Luxembourg, quasiment une voiture sur deux est une essence.
Où en sont les voitures électriques après 2024?
Le parc automobile luxembourgeois s’électrise petit à petit. Cependant, il faut rester prudent avec ces chiffres. Seuls 7% des voitures sont 100% électriques tandis que 20% d’entre elles sont hybrides ou électriques. Une petite augmentation par rapport à l’an dernier où ces dernières ne représentaient que 16% de la totalité du parc automobile.
Dans sa réponse à la question parlementaire du député la ministre de la Mobilité, (DP), détaille les différences entre le parc détenu par des personnes physiques et celui détenu par les personnes morales. «Les voitures électriques sont de plus en plus choisies pour les voitures de société, ce qui serait notamment dû à l’avantage en nature, qui est particulièrement intéressant pour les voitures entièrement électriques.» En décembre les voitures 100% électrique atteignaient 18,3% du parc des personnes morales alors qu’elles ne dépassaient pas les 4% pour les personnes physiques.
Les personnes morales privilégient toujours les motorisations diésel, qui représentent 34,32% de leur parc automobile, bien que ce chiffre soit en déclin par rapport aux années précédentes. Elles optent également pour des véhicules hybrides, notamment les hybrides rechargeables, qui atteignent 10,16%, témoignant d’une transition progressive vers des motorisations plus écologiques.
De leur côté, les personnes physiques montrent une nette préférence pour les motorisations essence, qui constituent 47,12% de leurs choix, suivis par les hybrides classiques à 7,72%. La part des véhicules électriques reste modeste. Questionné, le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité déclare: «Si les pourcentages observés sont moins élevés chez les personnes physiques que pour les personnes morales, cela s’explique en partie par une popularité croissante du leasing financier privé.»
? «Les objectifs du Pnec sont certes ambitieux, mais le gouvernement a l’intention de les atteindre. La réforme du régime fiscal de l’avantage en nature des voitures de fonction, applicable à partir du 1er janvier 2025, et la décision du Conseil de gouvernement du 29 novembre 2024 de prolonger les taux avantageux de 0,5-0,6% pour les BEV devraient contribuer à se rapprocher de cet objectif», expliquait Yuriko Backes.
Le ministère de l’Environnement rajoute: «Le gouvernement a renforcé les mécanismes et incitations visant à garantir que les véhicules électriques restent durablement dans le parc automobile luxembourgeois. Ceci inclut le soutien à la revente et à la seconde utilisation, ainsi que l’extension de la durée minimale de détention à trois ans pour les véhicules neufs et à deux ans pour les véhicules d’occasion ayant bénéficié d’une prime.»
Les incitations gouvernementales ont en effet été renforcées ces dernières années à travers notamment des programmes de subventions et des avantages fiscaux.
Le ministère de l’Environnement commente: «L’électrification du parc automobile luxembourgeois n’est pas le simple résultat des aides financières allouées pour l’acquisition de véhicules électriques. Elle résulte de la mise en œuvre d’une large panoplie de mesures parmi lesquelles figurent également la mise en place et l’exploitation d’une infrastructure de charge publique de base (Chargy), la promotion du réseau de bornes de charge privées par des aides financières et par l’introduction d’exigences minimales dans le cadre de la réglementation de la performance énergétique des bâtiments, l’électrification poussée des flottes publiques de véhicules, l’introduction de mesures de promotion complémentaires comme l’initiative “Stroum beweegt”, l’accompagnement des communes en ce qui concerne la mise en place d’une infrastructure de charge, ou encore l’élargissement du service de conseil Klima-Agence.»