Aux côtés de Sophie Viger, la directrice de l’école 42, qui pose enfin un pied au Luxembourg, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a signé les accords avec quatre partenaires pour le Digital Learning Hub. (Photo: Maison Moderne)

Aux côtés de Sophie Viger, la directrice de l’école 42, qui pose enfin un pied au Luxembourg, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a signé les accords avec quatre partenaires pour le Digital Learning Hub. (Photo: Maison Moderne)

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch (DP), a lancé ce lundi après-midi à Belval son Digital Learning Hub, avec quatre premiers partenaires, dont l’école 42. Objectif: former davantage de cette main-d’œuvre digitale dont les entreprises ont besoin.

Baptême pluvieux, baptême heureux? Il faudra patienter pour savoir si la maxime qui vaut pour le mariage vaut aussi pour le (DLH), officiellement lancé ce lundi après-midi par le ministre de l’Éducation nationale, (DP), à Belval. Sur deux étages et 700 mètres carrés, quatre premiers partenaires, dont l’école 42, ont accepté d’apporter des formations gratuites et ouvertes à tous à cet ensemble. L’école 42 a prévu 150 postes d’apprentissage sur les 400 personnes que pourra accueillir le DLH, un ensemble d’espaces modulaires – sauf le plateau de 42 –, des laboratoires dédiés aux réseaux et à la cybersécurité, ainsi qu’un espace de conception et de prototypage avec des imprimantes 3D et des laser cutters.

«L’avenir est numérique», a concédé le ministre au cours de la conférence de presse. «Par conséquent, il faut développer les compétences numériques dès le plus jeune âge: de manière ludique avec le coding au primaire, avec le cours de sciences numériques dans le secondaire. Il est également important de développer et d’approfondir les compétences numériques dans la vie professionnelle. Avec le DLH, le Luxembourg se dote d’un centre de formation continue moderne qui favorise la créativité, l’autonomie et le travail en commun.»

Le DLH, tout comme le campus de 42 Luxembourg, a pris ses quartiers dans le bâtiment des Terres Rouges, à Belval. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le DLH, tout comme le campus de 42 Luxembourg, a pris ses quartiers dans le bâtiment des Terres Rouges, à Belval. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Comme le ministre l’a rappelé, aucun effort ne représente la panacée à lui seul, mais s’inscrit dans l’offre de formation la plus large, compte tenu des immenses besoins des entreprises au rythme de la digitalisation de l’économie. Apporter cette main-d’œuvre autant que possible est la garantie de la compétitivité future du Luxembourg. «En cinq ans, nous avons amené 40% de plus de jeunes vers les métiers de l’informatique», a dit M. Meisch. «Malgré tout cela, nous avons encore 3.500 offres d’emploi qui ne trouvent pas preneurs à l’Adem.»

Des tests avant une piscine de 26 jours

Le DLH s’adresse à tout majeur, résident ou non, qui souhaite se perfectionner, à titre privé ou dans le cadre d’un projet d’entreprise, à des jeunes qui viennent de terminer leurs études secondaires ou universitaires, aux décrocheurs du système éducatif ou encore aux demandeurs d’emploi. Les formations auront lieu à partir du 31 mai et il y aura deux journées portes ouvertes les 2 et 3 juin.

Après presque trois ans de discussions, la célèbre école de programmation 42 a accepté de poser ses valises au Luxembourg, elle qui est déjà présente dans 25 pays et sur 42 campus. Fidèle à sa philosophie, l’école qui ne requiert aucun prérequis ni compétences et diplômes, a ouvert les tests en ligne. Les sélectionnés intégreront une première «piscine» de 26 jours à l’issue de laquelle, a expliqué la directrice venue spécialement de Paris, Sophie Viger, entre un tiers et la moitié de ces personnes resteront dans ce programme qui se fait sur trois ans et qui est sanctionné par un certificat (de niveau européen 6 ou 7), qui équivaut à un Bac+4 à Bac+5 en France.


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La première piscine commencera le 5 septembre, la deuxième le 3 octobre, la troisième le 31 octobre et la quatrième le 5 décembre.

En parallèle à ces cours, qui peuvent être pris 24 heures sur 24, sept jours sur sept et qui s’appuient sur le «peer learning», le Luxembourg Blockchain Lab, représenté par , proposera, lui, des ateliers sur la blockchain à destination de quatre publics (les développeurs, un public plus large, les policy makers et les avocats). L’organisation, lancée par Infrachain, le SnT, la Lhoft et Lëtzblock, a conçu des formations de 5 à 14 semaines.

Catalogue de cyberformations

Selon son CEO, , Securitymadein.lu ouvrira sur ce hub sa deuxième Room#42 de formation aux cybermenaces pour les entreprises et collectivités, et procédera par un catalogue de formations dans lequel elles pourront piocher.

Enfin, la D-School du Hasso-Plattner-Institut de Potsdam proposera des formations de design thinking, pour permettre à des groupes hétérogènes de trouver des solutions innovantes sachant que les diplômés devront apprendre à apprendre en permanence dans un monde qui bouge. Parmi les cours qu’elle donnera, il y aura le design thinking, l’UX, mais aussi la réalité virtuelle et réalité augmentée ou le metaverse. «Je pensais voir trois ou quatre pièces blanches», s’est amusé son représentant, Christoph Meinel. «Je ne m’attendais pas à une telle installation!»