Diviser le Luxembourg en carré d’un kilomètre sur un kilomètre. Relier chaque carré à un nombre d’habitants. C’est l’exercice chirurgical auquel le Statec s’est livré pour la première fois.
Si, sans surprise, le premier constat est que la population n’est pas équitablement répartie, deux autres chiffres interpellent:
– 41,5% des «carrés» ne sont pas du tout habités. «Il s’agit avant tout de zones agricoles et forestières, où la construction de bâtiments résidentiels est généralement interdite. De plus, les cellules se situant le long des frontières nationales sont en grande partie inhabitées», explique le Statec. Les forêts occupent 88.000 hectares ou 34% de la surface du Luxembourg, selon le ministère de l’Environnement.
– 89,5% du territoire n’est pas ou peu peuplé, car «parmi les cellules occupées, 48% sont habitées par 1 à 499 personnes».
Cliquez pour consulter la carte sur le site du Statec.
Moins de 8% des cellules ainsi constituées sont peuplées de 5 à 1.999 personnes; 2% des cellules par 2.000 à 4.399 habitants (en orange clair), 0,5% par 4.400 à 8.999 habitants (en orange foncé) et seulement 0,1% par plus de 8.999 habitants (en rouge foncé).
Ces zones se trouvent principalement dans la capitale et sa banlieue, ainsi qu’au niveau de l’ancien bassin minier au sud et sud-ouest du Luxembourg.
La cellule la plus peuplée se trouve au niveau de la ville de Luxembourg, entre les quartiers Gare, Bonnevoie-Nord et Bonnevoie-Sud et concentre à elle seule 14.663 habitants sur un km². Plus on s’éloigne du centre urbain, moins les carrés sont peuplés et 34% ne comptent même pas d’habitant, dont la forêt du Grengewald.
La deuxième cellule la plus habitée se situe au niveau de la commune d’Esch-sur-Alzette, avec 11.196 résidents.