Malgré le contexte difficile de 2022, «l’efficacité de la banque ne s’est pas dégradée», a commenté Béatrice Belorgey, la présidente du comité exécutif de BGL BNP Paribas.   (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Malgré le contexte difficile de 2022, «l’efficacité de la banque ne s’est pas dégradée», a commenté Béatrice Belorgey, la présidente du comité exécutif de BGL BNP Paribas.   (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

BGL BNP Paribas présentait ce jeudi 6 avril les enseignements à tirer de son exercice 2022. De ce bilan annuel ressortent notamment les croissances de 4% du produit net bancaire (1,689 milliard d’euros) et du résultat net (408,1 millions).

BGL BNP Paribas a vu croître son produit net bancaire de 4% à 1,689 milliard d’euros. Une hausse mise à l’actif d’une «dynamique commerciale soutenue», selon les mots d’, président du conseil d’administration, et de , présidente du comité exécutif. Le bilan est resté stable à 61,9 milliards.

«La banque a bénéficié pleinement de son modèle diversifié et intégré autour de trois lignes de clientèle: la banque de détail, la banque privée et la banque des entreprises», ont-ils rajouté.

Dans la banque de détail et des entreprises, les volumes moyens des dépôts ont augmenté de 7%, tiré principalement par la clientèle des entreprises. La croissance des encours moyens de crédit atteint 6%.

Du côté des activités de wealth management, les actifs sous gestion ont augmenté de 1%. La collecte a pu contrebalancer les effets de la baisse des marchés boursiers. Les encours moyens de dépôts progressent de 2% alors que les encours moyens des crédits se replient de 2%.

Les activités de leasing ont souffert de la disruption des chaînes logistiques et de la hausse des coûts de financement. L’activité a progressé de 1% et les encours moyens ont progressé de 4%.

86,2 millions de dividendes pour l’État

Les frais généraux ont progressé de 4% à 854,4 millions. Une progression que Béatrice Belorgey attribue à «la hausse des dépenses en lien avec le contexte inflationniste et la hausse des contributions aux différents fonds réglementaires».

La Banque a également continué d’investir tant pour accompagner la croissance des activités que pour le plan de transformation 2022-2025. Celui-ci comprend notamment des investissements technologiques «visant à améliorer l’expérience client et collaborateur et l’efficacité opérationnelle».

Au final, le résultat brut d’exploitation a augmenté de 4% à 835 millions pour un résultat net de 408,1 millions. Le coefficient d’exploitation reste stable à 50,6%, indique Laurent Jansen, Chief Financial Officer.

Le coût du risque a reculé de 5% à 72,5 millions. «Il se situe à un niveau bas au regard des encours de crédit à la clientèle de 38 milliards». Si le ratio de solvabilité recule sensiblement de 23,5% à 23,3%, il reste supérieur au minimum réglementaire requis de 12%. Les fonds propres du groupe s’élèvent à 6,4 milliards.


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Pour ce qui est de l’impact de la hausse des taux sur les crédits de la clientèle, et notamment les crédits hypothécaires, Béatrice Belorgey ne voit pas, «pour l’instant», de défaillance. En indiquant que ses équipes sont en contact permanent avec les clients.

La banque va verser un dividende correspondant à 60% du résultat net consolidé opérationnel, soit 253,467 millions. L’État, qui détient 34% du capital devrait ainsi toucher 86,2 millions.

Elle emploie actuellement 2.152 personnes pour 2.060 ETP (Équivalent temps plein). Un chiffre stable.

Pour 2023, inquiète face à la hausse des taux et l’inflation toujours haute, Béatrice Belorgey constate, en se réjouissant, la résilience des activités commerciales – «même si la production de crédit baisse» – elle se dit vigilante sur les coûts.