Contrôles aux frontières extérieures de l’UE, lutte contre la criminalité ou suivi des poursuites pénales: l’Union européenne aura d’ici deux ans une des plus grosses bases de données biométriques du monde, qui comprendra plus de 400 millions de non-Européens. (Photo: Shutterstock)

Contrôles aux frontières extérieures de l’UE, lutte contre la criminalité ou suivi des poursuites pénales: l’Union européenne aura d’ici deux ans une des plus grosses bases de données biométriques du monde, qui comprendra plus de 400 millions de non-Européens. (Photo: Shutterstock)

Idemia et Sopra Steria ont annoncé avoir remporté un marché public européen de 302 millions d’euros pour créer l’un des plus gros systèmes biométriques du monde avec les visages et les empreintes de 400 millions de non-Européens.

L’Union européenne va-t-elle enfin réussir à réunir les informations qu’elle possède depuis des années dans une demi-douzaine de systèmes d’information parallèles? C’est l’ambition du nouveau «système partagé de correspondances biométriques» ou sBMS, attribué à Idemia et Sopra Steria pour 302 millions d’euros et pour quatre ans, contrat renouvelable pour une durée totale de six ans.

L’idée est de constituer une des plus grosses bases de données biométriques du monde, qui contiendrait des images de reconnaissance faciale et quatre empreintes de plus de 400 millions de personnes qui cherchent à un moment donné à entrer en Europe.

«Outre sa contribution à l’initiative ‘Smart Borders’ et au cadre pour l’interopérabilité des systèmes d’information de l’UE, le sBMS sera utile au futur système d’entrée/sortie (EES), mais également à de nombreux autres systèmes européens déjà en service, dont le système d’information Schengen (SIS), le système d’information sur les visas (VIS), Eurodac (base de données européenne des empreintes digitales des demandeurs d’asile) et le futur ECRIS-TCN (système européen d’information sur les casiers judiciaires pour les ressortissants de pays tiers)», .

Autrement dit, il sera possible de lutter contre la criminalité transfrontalière, contre l’immigration clandestine, mais aussi d’assurer le suivi des condamnations pénales. .

, les données doivent être conservées de manière centralisée à l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), à Tallinn. L’agence est également responsable de la gestion technique et de la transmission sécurisée des données. La mise en œuvre technique commencera en 2020 et les nouvelles capacités devraient être opérationnelles d’ici 2023.