La proportion la plus élevée des décès nationaux imputables à l’environnement a été enregistrée en Bosnie-Herzégovine (27 %), la plus faible a été relevée en Islande et en Norvège (9 %). Le Luxembourg est le sixième pays affichant les proportions les plus faibles. (Photo: Shutterstock)

La proportion la plus élevée des décès nationaux imputables à l’environnement a été enregistrée en Bosnie-Herzégovine (27 %), la plus faible a été relevée en Islande et en Norvège (9 %). Le Luxembourg est le sixième pays affichant les proportions les plus faibles. (Photo: Shutterstock)

Un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) publié ce mardi rappelle le lien entre la pollution générée par l’activité humaine et les décès prématurés. Les populations les plus pauvres sont les plus touchées.

«Le Covid-19 a été un énième signal d’alarme, nous faisant prendre pleinement conscience de la relation entre nos écosystèmes et notre santé, ainsi que de la nécessité de faire face à la réalité: notre façon de vivre, de consommer et de produire est préjudiciable au climat et impacte négativement notre santé», pointe Stella Kyriakides.

La commissaire européenne à la Santé et à la Sécurité alimentaire réagit au rapport  (Healthy environment, healthy lives: how the environment influences health and well-being in Europe), publié ce mardi par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).

Pollution de l’air ou sonore, mais aussi conséquences du changement climatique, ou encore exposition à des produits chimiques dangereux… la mauvaise qualité de l’environnement contribue à 13% des décès en Europe, indique l’AEE.

La prise de conscience existe, et des améliorations sont observées, mais cela demeure insuffisant, puisque la pollution atmosphérique – principale menace environnementale pour la santé en Europe – engendre plus de 400.000 décès prématurés.

Quant à la pollution sonore – peu thématisée dans le débat public –, elle est la deuxième cause de décès prématurés (12.000), suivie des conséquences du changement climatique, et plus particulièrement les vagues de chaleur.

«Il existe un lien évident entre l’état de l’environnement et la santé de notre population. Chacun doit comprendre qu’en prenant soin de notre planète, nous ne sauvons pas seulement les écosystèmes, mais aussi des vies, et plus particulièrement celles des plus vulnérables», indique Virginijus Sinkevičius, commissaire à l’Environnement, aux Océans et à la Pêche.

Le rapport souligne en effet que la pauvreté va souvent de pair avec de mauvaises conditions environnementales… et une mauvaise santé. Une double peine, en quelque sorte.