Romain Schneider souligne que les réserves réalisées ces dernières années «ont permis de répondre rapidement à une crise sanitaire d’une ampleur exceptionnelle». (Photo: ministère de la Sécurité sociale/SIP)

Romain Schneider souligne que les réserves réalisées ces dernières années «ont permis de répondre rapidement à une crise sanitaire d’une ampleur exceptionnelle». (Photo: ministère de la Sécurité sociale/SIP)

Les mesures liées à la crise sanitaire du Covid-19 ont un coût pour l’assurance maladie-invalidité. L’État met la main à la poche pour les financer avec 200 millions d’euros pour cette seule année.

Qu’il s’agisse du congé pour raisons familiales élargi, du congé pour soutien familial ou encore de la prise en charge de l’assurance maladie-maternité au premier jour d’incapacité de travail au printemps dernier: ces mesures décidées dans la foulée de la pandémie de coronavirus ont un coût conséquent pour l’assurance maladie-maternité.

Voilà pourquoi le projet de loi 7678 prévoit une participation de l’État de 386 millions d’euros sur quatre exercices avec 200 millions d’euros en 2020, puis 62 millions d’euros par an jusqu’en 2023, a précisé mercredi le ministère de la Sécurité sociale au terme d’un comité quadripartite.

«Les réserves financières au niveau de l’assurance maladie-maternité, qui ont pu être réalisées ces dernières années grâce à une gestion prudente, ont permis de répondre rapidement à une crise sanitaire d’une ampleur exceptionnelle», explique dans un communiqué le ministre de la Sécurité sociale, (LSAP).

Réserves ponctionnées dès 2021

Impactées par la pandémie de Covid-19, les recettes ne couvriront plus les dépenses courantes l’an prochain et le ministère de la Sécurité sociale annonce qu’il faudra donc recourir aux réserves en 2021. Le solde global est attendu cette année-là à 24,4% des dépenses courantes estimées, soit 870 millions d’euros.

Pour 2020, le résultat opérationnel devrait atteindre 6,7 millions d’euros, contre un surplus de 102 millions d’euros un an plus tôt. Autre témoin du coût des mesures prises face au Covid-19, les dépenses sont passées d’une hausse annuelle de 7% à 20% cette année pour atteindre 3,7 milliards d’euros. Et qui dit moins d’emplois dit moins de cotisations: au lieu d’augmenter de 5,6%, comme estimé en 2019, les recettes ne progressent que de 4,3% cette année.

Le ministre Schneider souligne qu’il n’est pas prévu de constituer une réserve à l’infini, mais qu’il faut également pouvoir y recourir si le besoin se présente.