37 cas de radicalisation ont été pris en charge par le centre de prévention et de conseil Respect.lu de l’association SOS Radicalisation, informe l’asbl dans son rapport annuel 2019, communiqué lundi.
«Les chiffres ne permettent pas de lire une tendance ou de faire une évaluation globale de la situation au Luxembourg», précise le centre contre la radicalisation. Toute personne confrontée au phénomène de la radicalisation dans son environnement, privé ou professionnel, peut contacter l’association.
Sept enfants de moins de 12 ans
Cependant, le rapport relève le nombre élevé d’enfants de moins de 12 ans concernés par la radicalisation, qui est de sept en 2019. «C’est nouveau d’être confronté à des enfants de plus en plus jeunes», constate Karin Weyer de Respect.lu. «Mais nous n’existons que depuis trois ans, et peut-être que les personnes viennent désormais plus facilement vers nous. Ce qui serait une bonne chose, puisque plus nous prenons tôt les cas, plus c’est efficace.»
La majorité des cas de radicalisation auxquels a été confronté le centre concernent des phénomènes de radicalisation islamiste – 25 en 2019. Les personnes concernées sont en majorité des personnes de nationalité luxembourgeoise ou d’un autre pays de l’UE (18).
555 personnes formées
Le centre contre la radicalisation travaille de deux manières avec les personnes concernées: soit avec une intervention plutôt temporaire, soit par le biais d’un soutien intensif à long terme – trois à quatre cas cette année – qui peut prendre de trois à cinq années de suivi.
Au-delà de ces prises en charge, le centre a une activité de formation pour lutter contre la radicalisation. En 2019, 555 personnes, des adolescents ou des professionnels issus du domaine psycho-socio-éducatif, ont ainsi participé à 27 jours de formation.