Au premier trimestre 2025, les recettes au niveau de l’Administration centrale s’établissent à 7,578 milliards d’euros selon les règles de comptabilité européenne SEC2010. En progression de 723 millions par rapport au premier trimestre 2024.
L’Administration des contributions directes fait état de 4,284 milliards de recettes – soit 526,5 millions de plus qu’il y a un an. Sur ces 526,5 millions, 521,1 proviennent de l’impôt sur les collectivités.
À 1,739 milliard, les recettes perçues sur les traitements et salaires reculent de 2,9 millions. Un recul faible compte tenu de l’adaptation du barème de l’impôt sur le revenu afin de neutraliser 2,5 tranches indiciaires, de l’exonération de l’impôt sur le revenu pour les personnes percevant le salaire social minimum ainsi de l’exonération accordée aux ménages monoparentaux jusqu’à 52.400 euros de salaire annuel brut.
La baisse relative aux droits d’enregistrement, soit 33,1% et 21,5 millions, est proportionnellement plus brutale. Un recul imputé par le ministre à «l’effet des mesures de soutien au logement et notamment de la réduction de moitié de la base imposable applicable». Globalement, les recettes perçues par l’administration de l’enregistrement et des domaines restent stables avec une progression de 2,7% à 1,881 milliard. Les recettes de la TVA et de la taxe d’abonnement s’accroissent respectivement de 40 millions d’euros et de 28 millions.
Les recettes provenant des douanes et des accises progressent de 25,1% à 569,1 millions. Ce gain de 114,1 millions provient exclusivement des ventes de tabac (+128,4 millions). Si les droits d’accises sur l’essence restent stables à 66,9 millions, les droits provenant de la vente de gasoil reculent de 18 millions à 119,6 millions.
Une progression des dépenses en trompe-l’œil
Face à ce que qualifie de «dynamique toujours positive des recettes», les dépenses progressent de 12,2% à 7,578 milliards. Une progression en trompe-l’œil. Un dérapage qui s’explique par un effet de rattrapage dû à l’application des douzièmes provisoires en 2024, ce qui avait freiné les dépenses de début d’année.
«Plus d’un quart (27%) de cette augmentation provient des investissements directs et indirects, tandis que les subventions en faveur des transports publics, du logement, du plafonnement des prix de l’électricité et autres, ainsi que les transferts – notamment vers les communes, la sécurité sociale et au titre des dépenses militaires – comptent pour environ 44% de cette progression», détaille le ministère des Finances.
L’excédent budgétaire de l’administration centrale s’établit ainsi à 337 millions. C’est moins qu’en 2024 – +401 millions – mais nettement mieux qu’en 2023 où, à la fin du premier trimestre un déficit de 40 millions était enregistré.
«Nous restons engagés pour soutenir cette dynamique positive des recettes, dont je me réjouis. Celle-ci reflète notamment la bonne tenue de notre secteur financier et confirme notre action politique en faveur d’un État social fort, d’une cohésion sociale solide et d’une croissance durable et inclusive», a commenté devant les députés le ministre des Finances.