Le commerce de détail dans l’habillement a perdu près de 18% de chiffre d’affaires sur un an, fin novembre. (Photo: Shutterstock)

Le commerce de détail dans l’habillement a perdu près de 18% de chiffre d’affaires sur un an, fin novembre. (Photo: Shutterstock)

Confinements et restrictions à répétition ont dopé les ventes par correspondance et sur internet, disent les statistiques sur le commerce de détail en Europe, publiées ce jeudi par Eurostat. Avec +32% sur un an, l’e-commerce a la fièvre.

-18% pour les carburants, -5,2% pour les produits non alimentaires, +2,7% pour les boissons, l’alimentation et le tabac: les trois chiffres de l’évolution du commerce de détail dans la zone euro, entre novembre 2019 et novembre 2020, sont une photo de «l’année Covid». Moins de déplacements pour cause de confinements et de restrictions, moins d’achats en tout genre, mais plus de dépenses pour se nourrir, boire ou… fumer, pour ceux à qui cela permet de gérer le stress d’une année hors norme. Et +10,3% pour l’achat d’appareils électroménagers et de meubles.

Il ne manque qu’une donnée, celle de l’explosion de la vente par correspondance et sur internet – qui est comptabilisée dans les produits non alimentaires. Le +32% permet donc de gommer une partie de la perte de chiffre d’affaires de tout ce pan de l’activité. Celle à qui le Premier ministre, (DP), apporte une bouffée d’oxygène alors que les pays voisins resserrent la vis pour cause de virus toujours aussi virulent.

Au Luxembourg, pourtant, le commerce de détail ne s’en est pas trop mal sorti, avec un +1,2% sur l’année – à mettre en rapport avec le -11,7% belge ou le -15,7% français. Beaucoup moins bien que l’Allemagne, où le chiffre progresse de 8,8%, record d’Europe dans une économie qui avait déjà de bons fondamentaux.

Les statistiques de l’Union européenne permettent aussi de voir comment les premiers confinements se sont traduits par une chute vertigineuse du commerce de détail… et comment il n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise. Sur l’habillement, par exemple, c’est très net: de mai à juin, les dépenses ont augmenté de 34,8% dans la zone euro, mais de juin 2019 à juin 2020, elles ont baissé de 17,4%.