Seul la Halle Victor Hugo est active actuellement et elle est encore loin de tourner à plein régime, souligne le haut-commissaire à la Protection nationale. (Photo: SIP / Julien Warnand)

Seul la Halle Victor Hugo est active actuellement et elle est encore loin de tourner à plein régime, souligne le haut-commissaire à la Protection nationale. (Photo: SIP / Julien Warnand)

La Halle Victor Hugo fonctionne pour l’heure au quart de sa capacité maximale. Pas de raison, a priori, d’ouvrir les quatre autres structures de vaccination, d’autant qu’un retard est observé sur les livraisons du vaccin.

Avec 400 personnes vaccinées quotidiennement, le centre de vaccination de la Halle Victor Hugo, au Limpertsberg, évolue au quart de sa capacité maximale depuis . «Pour le moment, ça ne vaut pas la peine d’ouvrir davantage tant qu’on n’a pas plus de vaccins», explique Luc Feller, haut-commissaire à la Protection nationale lors d’un point presse ce mercredi.

Il assure néanmoins que le centre de vaccination d’Esch-sur-Alzette, situé dans la Maison des matériaux de Belval, est prêt: «On pourrait le rendre opérationnel dans quelques jours.»

Quant aux trois autres structures, il faudra attendre février pour qu’elles soient en mesure d’accueillir les premiers candidats à la vaccination. Le hangar de Luxembourg Air Rescue, au Findel, et le hall omnisport du Centre neuro-psychiatrique d’Ettelbruck seraient théoriquement prêts le 8 février, tandis que le centre de vaccination de Mondorf-les-Bains, retenu pour l’est du pays, le serait pour la fin du mois prochain. En cause: des aménagements nécessaires pour assurer suffisamment de places de parking.

4.600 doses se font attendre

Le calendrier théorique prévoit 86.400 doses d’ici fin mars, soit une capacité de vaccination de 43.200 personnes dans le pays. Sur ce lot, 90% des vaccins prévus proviennent de et 10% de , les deux seuls laboratoires à avoir reçu à ce jour le feu vert de l’Agence européenne du médicament.

«Il y a des diminutions de livraisons qui seront compensées à partir de la mi-février. On parle de 4.600 doses, ce qui a pour conséquence qu’on pourra inviter moins de personnes dans les centres de vaccination», détaille Luc Feller.

Qui dit moins de vaccins, dit moins de besoins en infrastructures, mais aussi en personnel médical. Les ressources de la réserve sanitaire sont prévues pour opérer cette campagne qui devrait s’étendre sur toute l’année 2021. «Beaucoup de médecins ont signalé leur disponibilité pour aider dans les centres de vaccination», dit le responsable, tout en admettant ne pas disposer «de personnel à gogo» pour ces centres.


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Et si le personnel médical et les résidents des maisons de retraite sont les premiers à être vaccinés dans le pays, il revient au gouvernement et à la Commission consultative nationale d’éthique de déterminer les échelons suivants de la priorisation au vaccin. Des discussions sont en cours pour confier aux médecins traitants la certification qu’une personne est vulnérable, entendez par là qu’elle nécessite d’être vaccinée avant d’autres qui ne présenteraient pas de pathologies particulières.

Les commandes européennes priment

Le Luxembourg a adopté la technique déjà en place côté belge pour extraire 6 doses de vaccin dans un flacon prévu pour 5, mais cela ne permet aucun «gain», puisque le contrat de l’Union européenne conclu avec Pfizer/BioNTech porte sur le nombre de doses et non pas d’ampoules, selon Luc Feller.

Quant à une demande luxembourgeoise opérée en parallèle de la commande de la Commission européenne auprès du laboratoire pharmaceutique, elle n’aurait pas abouti, car ce dernier n’est tout simplement pas en mesure de livrer davantage de doses.

À noter enfin qu’à ce jour, aucun vacciné contre le Covid-19 n’est décédé au Luxembourg.