Pour près d’un tiers des salariés luxembourgeois, la possibilité de travailler à distance ou en mode hybride compte autant que le salaire. (Photo: Shutterstock)

Pour près d’un tiers des salariés luxembourgeois, la possibilité de travailler à distance ou en mode hybride compte autant que le salaire. (Photo: Shutterstock)

Le site Jobs.lu se penche sur les enjeux en matière de recrutement et de rétention des collaborateurs au Luxembourg. Sans surprise, le maitre-mot qui s’impose face à ces problématiques est flexibilité.

Selon les dernières enquêtes menées auprès des salariés et managers du pays par Jobs.lu, l’enjeu majeur pour les entreprises réside dans le renforcement de leur capacité à recruter les bonnes compétences. «Dans le marché de l’emploi actuel, les entreprises peinent à attirer les talents nécessaires à leur développement», indique l’étude, pour qui les causes de cette pénurie sont multiples: l’inadéquation entre les besoins, notamment dans le domaine du numérique, et les compétences disponibles et la perte d’attractivité du pays.

La solution? «Les entreprises doivent s’adapter, renforcer leur marque employeur, se montrer davantage à l’écoute des attentes des candidats et des collaborateurs», commente le General Manager .

Premier axe d’amélioration: le niveau de la charge de travail qui augmente à cause de la pénurie de main-d’œuvre. 27% des salariés luxembourgeois considéraient leur charge de travail déraisonnable. Et 37,3% assurent ne pas disposer de suffisamment de temps en dehors du travail pour s’occuper de leur famille, voir leurs amis ou satisfaire des aspirations personnelles.

Temps de trajet et télétravail

L’atout traditionnel du pays, la rémunération voit son étoile pâlir pour cause de temps de trajets «rédhibitoires». 40% des salariés affirment que ce serait la principale raison qui les pousserait à quitter le Luxembourg. Tout comme les limites liées à la possibilité de télétravailler les incitent à repenser leurs perspectives de carrière. «Les priorités évoluent. Pour 38% des salariés, la rémunération demeure le premier facteur de rétention. Toutefois, la possibilité de travailler à distance ou en mode hybride compte désormais presque autant», commente Arthur Meulman.

La flexibilisation comme panacée

Selon l’analyse de Jobs.lu, la flexibilisation du temps de travail permettrait de résoudre tous ces problèmes.

75% des salariés et candidats interrogés affirment souhaiter une organisation du travail plus flexible.

Comment? La semaine de quatre jours ne convainc que 55% des dirigeants. L’enjeu de la flexibilité est avant tout de pouvoir leur assurer meilleur équilibre au quotidien entre vie professionnelle et vie familiale, entre travail et plaisir, en évitant les sources de pression. Concentrer la semaine de travail semble ainsi contre-productif et pourrait même susciter une hausse de l’absentéisme en réaction.

Pour Arthur Meulman, mieux vaut combiner «des leviers permettant à leurs collaborateurs d’organiser leur journée avec plus d’autonomie, grâce à des horaires flexibles, un recours facilité au télétravail pour limiter le temps perdu dans les trajets, ou en mettant en place des congés pour circonstances particulières».

La qualité de l’environnement de travail

Le bien-être au travail, la reconnaissance des efforts consentis, une meilleure écoute des collaborateurs par le management sont aussi d’autres éléments à prendre en considération par les acteurs qui souhaitent renforcer leur marque employeur. Tout comme l’amélioration de la qualité de l’environnement de travail. Selon l’enquête, les principaux éléments qui contribuent à un environnement de travail de qualité sont le fait d’entretenir de bonnes relations avec ses collègues selon 87% des sondés, un bon équilibre entre travail et plaisir pour 74% des sondés et pour 69%, le fait d’avoir un supérieur à l’écoute et qui tient compte de ce qui est dit.