Après un premier semestre délicat pour la balance des paiements, l’année s’achève sur un recul limité. (Photo: Shutterstock)

Après un premier semestre délicat pour la balance des paiements, l’année s’achève sur un recul limité. (Photo: Shutterstock)

Selon les données de la Banque centrale du Luxembourg et du Statec, le solde du compte courant a baissé de 5% – soit 150 millions d’euros – par rapport à 2019, reflétant en cela l’impact du Covid sur les échanges internationaux.

La balance des paiements est un document statistique recensant les flux de biens, de services, de revenus, de transferts de capitaux, et les flux financiers que les résidents d’un pays dans leur ensemble (particuliers, entreprises ou État) entretiennent avec ceux du reste du monde.

Pour 2020, les chiffres montrent que les exportations et importations de marchandises générales ont baissé de respectivement 14,5% et 10,9%. Toutes les catégories de marchandises ont reculé en 2020, mais ce sont surtout l’avitaillement, les combustibles minéraux (importations), les articles manufacturés, les machines, les équipements et le matériel de transport qui ont affiché les chutes les plus importantes. Les exportations nettes de négoce international (achat et revente de biens à l’étranger sans passage physique de la frontière nationale) ont par contre progressé de 1,3% en 2020.

Contraction également des échanges internationaux de services, de 4,2% pour les exportations et 5,1% pour les importations. Seuls les services financiers (+2,4% pour les exportations et +1,8% pour les importations), profitant d’une reprise rapide des marchés financiers après leur effondrement en mars 2020, et les exportations de services de transport (dopés par une activité très soutenue du fret aérien) ont défié la tendance à la baisse générale des services en 2020. Les échanges de services non financiers les plus impactés par la crise en 2020 ont été les services de voyage, les services personnels, culturels et de récréation, les services de fabrication, ainsi que certains services aux entreprises.

La résilience du secteur des fonds

Du côté du compte financier – qui recense les flux financiers entre un pays et l’étranger –, les flux d’investissements directs ont été caractérisés par des opérations de désinvestissement tant pour les avoirs (-175 milliards d’euros) que pour les engagements (-155 milliards d’euros). Des opérations qui ont concerné quelques soparfi, qui ont poursuivi leurs opérations de restructuration, de cessation ou de délocalisation de leurs activités. 

Concernant les investissements de portefeuille, les trois derniers trimestres 2020 se sont caractérisés par la reprise des placements dans les actions luxembourgeoises (parts d’OPC en grande partie), après les ventes nettes observées au premier trimestre 2020, dans un contexte de chute des cours boursiers consécutive à la pandémie de Covid-19. Les transactions sur les actions luxembourgeoises se sont ainsi globalement soldées par des entrées nettes de 205 milliards d’euros en 2020, contre 231 milliards en 2019. Les titres de dette luxembourgeois ont en revanche subi des ventes nettes de 65 milliards d’euros en 2020, contre 19 milliards en 2019. Les transactions sur titres étrangers de participation se sont soldées par des achats nets de 68 milliards d’euros en 2020, comparés à des ventes nettes de 9 milliards en 2019. De leur côté, les titres de dette étrangers ont subi d’importants achats nets, à concurrence de 115 milliards d’euros en 2020.