L’une des principales conclusions de l’enquête 2024 sur la gouvernance des fonds au Luxembourg, le jeudi 23 janvier 2025, révèle que 26% des conseils d’administration des fonds comprennent désormais une représentation féminine, ce qui souligne l’engagement continu de l’industrie en faveur de la diversité. La majorité des membres des conseils d’administration sont encore des hommes, note l’enquête, mais l’édition 2024 met en évidence une «tendance positive», avec une représentation féminine en hausse de quatre points.

L'enquête, qui en est à sa douzième année, a été réalisée par PwC Luxembourg, en collaboration avec l’Institut luxembourgeois des administrateurs (ILA). Basée sur des données collectées auprès de 115 participants entre le 20 juin et le 20 octobre 2024, l’enquête a examiné les pratiques de gouvernance parmi les sociétés de gestion (mancos), les super mancos, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (AIFM), les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et les fonds d’investissement alternatifs (FIA).

Composition des conseils d’administration

Le rapport souligne les progrès accomplis dans la diversification de la composition des conseils d’administration et l’amélioration des pratiques organisationnelles. Les administrateurs indépendants représentent 41% des membres du conseil d’administration, contre 39% en 2022. La diversité des genres s’est également améliorée, 26% des conseils comprenant au moins une femme. Les conseils d’administration ont fait preuve d’un engagement accru, se réunissant en moyenne 10 à 11 fois par an. L’adoption généralisée des résolutions circulaires s’est poursuivie, 92% des conseils d’administration déclarant les utiliser.

Les conseils d’administration se sont davantage concentrés sur la surveillance stratégique et la gestion des risques. Une délimitation plus claire des rôles et des responsabilités a contribué à améliorer la gouvernance et la responsabilité. Les pratiques de gestion des conflits d’intérêts se sont nettement améliorées. Parmi les conseils d’administration d’OPCVM, 95% ont tenu un registre des conflits d’intérêts, contre 86% en 2022. Pour les fonds alternatifs, ce chiffre est passé de 72% à 78%.

Pratiques en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et d’ESG

Les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent sont restées une priorité, 85% des conseils d’administration ayant mis en place des politiques et des procédures strictes. Les considérations environnementales, sociales et de gouvernance ont occupé une place prépondérante, puisque 65% des conseils d’administration ont déclaré avoir un comité ESG ou des fonctions dédiées à l’ESG, ce qui reflète l’intégration croissante du développement durable dans les cadres de gouvernance.

Nouvelles réglementations

L’enquête a révélé que 90% des répondants ont exprimé leur confiance dans leurs cadres de conformité réglementaire. Les conseils se sont activement engagés à relever les défis réglementaires émergents, tels que la loi sur la résilience opérationnelle numérique (Dora), l’appétit pour le risque des technologies de l’information et de la communication (TIC) et les mises à jour telles que le questionnaire d’auto-évaluation, qui a remplacé le rapport détaillé.

Le président du comité des fonds de l’ILA et partner chez PwC Luxembourg, Andrea Montresori, a reconnu la résilience de l’industrie luxembourgeoise des fonds dans un environnement mondial complexe. Il a noté que les conseils d’administration ont non seulement adapté les pratiques de gouvernance pour s’aligner sur les exigences ESG et réglementaires, mais qu’ils se sont également engagés à suivre une formation continue pour favoriser la durabilité sectorielle.

Cet article a été rédigé initialement , traduit et édité pour le site de Paperjam en français.