La pandémie n’aura eu qu’un timide effet sur la sécurité routière. Le Statec vient de publier le bilan 2020 des accidents de la route. Pendant le confinement, ceux catégorisés comme graves ont diminué, passant de 13 en mars 2019 à 9 en mars 2020, puis de 24 à 11 pour avril, et de 26 à 12 pour mai. Dès juin, pourtant, le nombre d’accidents graves retrouve son niveau d’avant-crise, à 29, et augmente même en juillet, à 30 – 11 de plus que le même mois de l’année précédente.
La voiture, moyen de transport le plus représenté
En moyenne, le nombre d’accidents corporels a tout de même diminué au cours de l’année, de 22%. 771 ont été comptabilisés, dont 24 mortels – deux de plus qu’en 2019. 26 personnes sont décédées (+4 en un an), 217 ont été gravement blessées (-31) et 744 légèrement blessées (-304).
Parmi les victimes décédées en 2020, le plus grand nombre se trouvaient en voiture: sept en tant que conducteurs, et deux comme passagers. On recense également sept motocyclistes, quatre piétons, trois cyclistes, un conducteur de camion, un passager en camion et un conducteur de tracteur.
La première cause d’accidents graves ou mortels vient d’une vitesse excessive ou inappropriée dans 23% des cas. S’ensuivent des fautes de manœuvre (13%), des fautes envers les piétons (12%) et un taux d’alcool supérieur à celui autorisé (11%) – à noter que ce dernier point concerne de moins en moins d’accidents depuis 2013.
Le nombre de tués baisse sur dix ans
Des évolutions à lire avec prudence. . Si on regarde l’évolution sur plusieurs années, on constate une baisse des accidents mortels de 41% depuis 2013.
Des , publiées en avril 2021, montraient déjà que le nombre de tués sur les routes par million d’habitants au Luxembourg se situait à 42 en 2020, contre 36 en 2019, mais 64 dix ans plus tôt. Le pays se trouvant juste dans la moyenne européenne.
Sur les victimes tuées et les blessés graves en 2020, 81% résidaient en Luxembourg, 7% en France, 4% en Belgique, 3% en Allemagne, 3% aux Pays-Bas. Le reste viennent d’autres pays.
Ne sont pas pris en compte, dans les accidents mortels, ceux pour lesquels la sécurité n’est pas susceptible d’être améliorée par la formulation de recommandations de sécurité, les accidents de travail pour lesquels une amélioration significative de la sécurité ne peut pas être escomptée, les accidents impliquant uniquement des véhicules de la police ou des services de secours en service d’urgence, les accidents aux passages à niveau qui tombent dans le domaine des chemins de fer, les morts naturelles, dont les accidents qui en résultent ne constituent pas la cause du décès, et les suicides présumés ou avérés.