Les ministres de la Coopération et de l’Action humanitaire, Franz Fayot, et des Finances, Yuriko Backes, entourent le directeur de l’Alliance pour l’inclusion financière, Alfred Hannig, pour la signature de deux nouveaux partenariats. (Photo: Maison Moderne)

Les ministres de la Coopération et de l’Action humanitaire, Franz Fayot, et des Finances, Yuriko Backes, entourent le directeur de l’Alliance pour l’inclusion financière, Alfred Hannig, pour la signature de deux nouveaux partenariats. (Photo: Maison Moderne)

Les ministres des Finances, Yuriko Backes, et de la Coopération et de l’Action humanitaire, Franz Fayot, ont signé, ce lundi 27 mars après-midi à la Lhoft, deux nouveaux accords avec l’Alliance pour l’inclusion financière pour la période juillet 2023-juin 2026.

Si le CEO de la Lhoft, , est bien là,  dans la salle du sous-sol de la House of Startups, ce n’est pas pour un Fintech Friday, mais l’ambiance est tout aussi souriante. La ministre des Finances, (DP), et le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, (LSAP), sont là pour renouveler «leurs vœux» avec l’Alliance pour l’inclusion financière.

En octobre 2020, le Covid encore dans toutes les conversations avait obligé les ministres de l’époque, , pour les Finances, et déjà Franz Fayot, pour la Coopération, à donner la clé en or du nouveau bureau européen de l’Alliance pour l’inclusion financière au chef du bureau européen (AFI), Ilya Sverdlov. Deux ans et demi plus tard, le directeur exécutif de l’AFI, Alfred Hannig, est présent en personne et plus seulement derrière son ordinateur.

La finance inclusive et ses bénéfices

L’occasion, pour ce spécialiste de la finance inclusive d’une organisation rejointe par 84 institutions de 76 pays, de rappeler que la finance inclusive n’est pas une variable d’ajustement, sympathique quand les finances vont bien, inutile quand elles vont mal. «Il faut rappeler avec emphase les bénéfices de la finance inclusive», rappelle Alfred Hannig devant la cinquantaine de personnes qui ont fait le déplacement. Atténuation des crises, réduction de la pauvreté et soutien de la croissance économique et de la stabilité financière ont été rendus possibles par 920 changements politiques et réglementaires, dans un contexte de partage d’expériences et de bonnes pratiques, mais aussi de développement des fintech – et avec son programme Catapult: Inclusion Africa, la Lhoft est une chef de file du mouvement mondial.

Les deux ministres sont venus réaffirmer l’engagement du Luxembourg à travailler avec l’organisation dans deux accords dits «Ero» pour «European Representative Office» et «MD-PIF» pour «Politique d’inclusion financière multidonateurs», qui inclue non seulement le ministère luxembourgeois des Finances, mais aussi l’Agence française de développement et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement.

La régulation, cet avantage compétitif

Les deux ministères ont ainsi apporté 2 millions d’euros (770.000 pour les finances, et 1,2 million pour l’aide humanitaire), pour la période allant de juillet 2023 à juin 2026, et 400.000 euros pour la première année du MD-PIF par le ministère des Finances. Cette somme s’ajoute au million d’euros attribué, en janvier au Costa Rica, au projet de développement des stratégies d’inclusion financière et de promotion du partage des connaissances dans ce domaine en Amérique latine et dans les Caraïbes, par le ministère de M. Fayot.

«L’inclusion financière est un outil formidable», a notamment dit le ministre, ajoutant qu’après avoir suivi de près la débâcle financière de Kaupthing Bank Luxembourg d’octobre 2008 à juillet 2009 – il était co-administrateur judiciaire – et avoir regardé le reportage de Netflix sur Wirecard, il était de plus en plus convaincu qu’il fallait avoir une réglementation intelligente et adaptée à tous les contextes. «Une régulation intelligente est un avantage clair», a renchéri Mme Backes. «Des lignes de conduite claires donnent de la confiance» et de la stabilité au monde financier.

«Nous sommes très alignés», assure Alfred Hannig, qui a longtemps prêché dans un désert politique autour des vertus de l’inclusion financière.