Le Trois C-L soutient depuis 25 ans de nombreux chorégraphes, dont Georges Maikel Pires Monteiro. Le Centre de création chorégraphique luxembourgeois soufflera ses 25 ans le 3 décembre. (Photo: Bohumil Kostohryz)

Le Trois C-L soutient depuis 25 ans de nombreux chorégraphes, dont Georges Maikel Pires Monteiro. Le Centre de création chorégraphique luxembourgeois soufflera ses 25 ans le 3 décembre. (Photo: Bohumil Kostohryz)

Le Centre de création chorégraphique luxembourgeois célèbre le 3 décembre ses 25 ans d’existence et de soutien con­tinu aux chorégraphes luxembourgeois.

Avant 1994, la scène indépendante n’existait pas. Ou à la marge. «À l’époque, il n’y avait que très peu de chorégraphes qui parvenaient à vivre au Luxembourg. Ils étaient tous à l’étranger. Le ministère de la Culture a alors décidé de créer TDM – Théâtre dansé et muet, qui s’est transformé par la suite en Théâtre Danse Mouvement, pour accompagner ces artistes chorégraphiques et les inciter à travailler au Luxembourg», explique Bernard Baumgarten, directeur du Centre de création chorégraphique luxembourgeois.

«C’est ainsi que cette cellule a soutenu et encadré les premiers projets chorégraphiques, organisé les premiers stages professionnels. Puis, le projet a peu à peu grandi jusqu’à devenir, 10 ans après, le Trois C-L – Centre de création chorégraphique luxembourgeois, une évolution qui allait de pair avec le développement et la professionnalisation du secteur.»

Les missions du Trois C-L reposent aujourd’hui sur quatre piliers: tout d’abord, l’encadrement des créations et des recherches des chorégraphes. Cela passe par une aide financière avec la gestion des aides allouées par le ministère de la Culture, mais aussi la mise à disposition de locaux pour travailler. Par ailleurs, il y a la mise en place de formations continues gratuites pour les professionnels. «Nous prenons également en charge la sensibilisation du public à la découverte de l’univers chorégraphique à travers des stages de pratique, mais aussi la présentation de créations, comme à l’occasion des soirées 3 du Trois.»

Enfin, la dernière mission est le soutien à la diffusion internationale. Ainsi, le Trois C-L met en réseau les chorégraphes et participe à la diffusion de créations au sein de différents festivals, comme le Off ­d’Avignon. Quant aux défis pour le futur, «il s’agit de poursuivre l’accompagnement de cette scène qui évolue et se professionnalise toujours plus. Nous venons aussi de lancer une nouvelle aide qui s’adresse aux chorégraphes qui ont déjà un petit répertoire à leur actif, mais qui ne trouvent pas encore le chemin jusqu’aux théâtres pour leur diffusion. Une soirée leur sera consacrée le 3 décembre 2019», détaille B. Baumgarten.

Et sur les rumeurs de déménagement du lieu? «Nous avons l’assurance de pouvoir rester à la Banannefabrik au moins durant les cinq prochaines années. Après nous verrons, car nous avons aussi de nouvelles ambitions que nous aimerions voir se concrétiser afin de devenir une grande maison de la danse.» 

À ne pas rater -  Trois dates du Trois C-L

Le Trois C-L organise réguliè­re­ment des événements pour dé­couvrir la création choré­graphi­que luxembourgeoise.

L’anniversaire: Le 3 décembre 2019 sera particulier et festif car il célébrera l’anniversaire du Trois C-L. De nombreuses surprises attendent les spectateurs. Jennifer Gohier et Grégory Beaumont proposent un voyage mêlant danse et arts martiaux, et le chorégraphe et danseur portugais João Costa Espinho partagera sa vision du voyage dans la danse. (à la Banannefabrik, le 3 décembre à 19h, )

Danzdag Wiltz: Une nouvelle collaboration avec la commune de Wiltz pro­­pose une soirée dédiée à la danse contemporaine. Les créations de Georges Maikel Pires Monteiro et Giovanni Zazzera proposent de (re)découvrir le pouvoir de l’imaginaire avec !MAKI!? et Flowers grow even in the sand. (Au Brandbau, le 14 décembre à 20h, 2, Gruberbeerig à Wiltz, )

Kinneksbond goes Banannefabrik: Suite au succès de The Ephemeral Life of an octopus de Léa Tirabasso, la Bananne­fabrik accueille de nouveau cette création chorégraphique. Basée sur une expérience personnelle du cancer, la pièce examine la dysfonction, le chaos et la vibrante force de la vie du corps. (À la Banannefabrik, les 3 et 4 janvier, 12 rue du Puits à Luxembourg, )