Cet ensemble sculptural de Monika Sosnowska sera installé à proximité de la future passerelle allant vers le Mudam. (Photo : Monika Sosnowska)

Cet ensemble sculptural de Monika Sosnowska sera installé à proximité de la future passerelle allant vers le Mudam. (Photo : Monika Sosnowska)

En présence des ministres Sam Tanson et François Bausch, le Mudam a dévoilé la prochaine œuvre d’art qui sera accessible à tous et rejoindra les 22 autres œuvres déjà disséminées sur le plateau de Kirchberg.

«Concrete and Rebar». Voici le nom de la 23e œuvre d’art devant enrichir culturellement le plateau de Kirchberg. Signée par Monika Sosnowska, une artiste polonaise de 48 ans, la sculpture que le Mudam a choisie pour l’exposer de manière permanente à proximité de la future passerelle devant relier l’axe principal du plateau au parc Draï Eechelen a été dévoilée.

Cet ensemble sculptural est composé de trois éléments indépendants en béton et armatures peintes. Les formes dynamiques de l’ensemble font référence à la construction de maisons modernistes et à divers chantiers observés par l’artiste au Bangladesh, lors d’un séjour à Dhaka.

L’œuvre d’art viendra donc compléter l’offre artistique et culturelle du Kirchberg, un quartier où il est déjà possible de croiser 22 autres œuvres d’art dans l’espace public. «C’est un élément très important surtout dans l’accessibilité de la culture. Cette œuvre va y contribuer fortement», s’est félicitée  (Déi Gréng). 

Pour rappel, la dernière œuvre installée dans ce quartier est «Dendrite», de l’artiste canadien Michel De Broin. Accessible au public depuis l’été 2016, «Dendrite» est une sorte d’escalier de 5 mètres proposant un point de vue sur le labyrinthe du grand parc. Jaune vif, l’œuvre ne peut qu’intriguer le promeneur. 

Grâce au sponsoring et au mécénat, le tout sous la surveillance du Fonds Kirchberg, le plateau a des allures de salle d’exposition à ciel ouvert, ce qui n’est pas pour déplaire aux promeneurs. D’ailleurs, le Fonds Kirchberg est en train de préparer une brochure afin de pouvoir faire un circuit alliant art, culture et architecture dans le quartier.

Art et mobilité

Outre la création de Monika Sosnowska, qui a fait le déplacement depuis Varsovie pour l’occasion, l’accent a également été mis sur la future passerelle. Déjà présenté par le passé, le projet va donner un accès supplémentaire au Mudam, mais également au parc Draï Eechelen. L’installation de cette passerelle, moderne et presque futuriste avec ses panneaux miroités, doit ainsi venir compléter le maillon de la chaine de mobilité tout en alliant l’aspect artistique et culturel du fait de la proximité avec le musée. «Nous l’appelons déjà le ‘pont Mudam’, et nous sommes particulièrement heureux de cette rencontre entre la sculpture, la passerelle et le lieu», a souligné , directrice du Mudam. Le musée sera d’ailleurs le propriétaire de l’ensemble sculptural et va l’intégrer à sa collection.

Pour le ministre de Mobilité et des Travaux publics,  (Déi Gréng), la passerelle est également «une pièce d’art». «L’art et la culture rencontrent la mobilité. Ce n’est pas la première fois que l’on réussit cela, notamment au Mudam. Mais à la différence d’une exposition, ce projet est fait pour durer», a terminé le ministre.

La Luga 2023 en ligne de mire

La passerelle, pensée par les architectes Marc Mimram et , et plus globalement le coût du projet sont estimés à 4 millions d’euros. Les travaux doivent débuter à l’automne pour se terminer 18 mois plus tard. Il faudra donc patienter jusqu’au printemps 2023 pour admirer l’ouvrage d’art et l’œuvre d’art.

Un timing parfait dans la mesure où le plateau de Kirchberg accueillera au même moment la . Pour rappel, entre mai et octobre 2023, la Ville de Luxembourg et le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, en partenariat avec la Fédération horticole du Luxembourg, vont transformer quatre zones (la vallée de la Pétrusse, le parc municipal et le parc Pescatore, les quartiers Grund, Clausen et Pfaffenthal, et enfin le plateau de Kirchberg) en un jardin urbain.