«Cette année, les subventions pour l’installation de panneaux photovoltaïques et pour l’installation de pompes à chaleur n’auront jamais été aussi élevées au Luxembourg», a martelé à plusieurs reprises le ministre de l’Énergie, (déi Gréng), lors de son premier point presse de l’année.
Le ministre a mis en avant les nouvelles aides et subventions dédiées à l’amélioration énergétique de l’habitat. Parmi les mesures devant accélérer l’installation de panneaux solaires, il y a la réduction du taux de TVA sur les nouvelles installations photovoltaïques, qui .
En complément, les subsides concernant les installations photovoltaïques en autoconsommation ont été augmentés de 25%. Notons également la possibilité de recevoir une aide à l’investissement de 20% via le régime Klimabonus pour la mise en place de panneaux photovoltaïques et d’un tarif d’injection garanti pour une période de 15 ans, ou encore la possibilité d’une aide à l’investissement de 62,5%, toujours via le régime Klimabonus, pour la mise en place de panneaux photovoltaïques en autoconsommation. À cela s’ajoutent des aides similaires au niveau communal ou encore des subsides en hausse pour la rénovation énergétique, ainsi qu’une série d’aides pour faire concrètement face à la facture énergétique cette année.
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Certain de l’effet incitatif de l’ensemble de ce programme, le ministre a précisé avoir renforcé ses équipes pour faire face à une augmentation des demandes de financement et éviter les lenteurs administratives. Surtout, Claude Turmes souhaite éviter de connaître les mêmes mésaventures que le ministère de l’Environnement, qui s’est très vite laissé déborder, l’année dernière, par les demandes de subventions pour l’installation de panneaux photovoltaïques, dont , faute de ressources humaines suffisantes.
Un an plus tôt, c’était le succès des primes à l’acquisition d’un vélo à assistance électrique qui avait mis en difficulté l’Administration de l’environnement.
12.000 demandes traitées par la Klima-Agence
Souvent complexe à calculer, le ministre n’a pas tenté d’entrer dans les détails du mécanisme des diverses mesures. Claude Turmes a préféré mettre en avant Fenn Faber, , dont le rôle est d’accompagner les résidents tout au long de leurs projets. «Nous sommes en mesure de répondre aux questions de la population dans des temps très raisonnables», a assuré ce dernier, qui n’a pas caché avoir été fortement sollicité durant les 12 derniers mois.
Là encore, pour répondre à une éventuelle demande dynamisée par les aides, l’agence a recruté trois nouveaux collaborateurs l’année dernière et deux postes sont encore à pourvoir. La Klima-Agence a répondu aux demandes d’informations de 12.000 personnes l’année dernière. Un record.
L’artisanat, dernier étage de la fusée
Après le conseil et les aides, la question de l’installation par des professionnels se pose inévitablement. Là aussi, si l’action du ministère de l’Énergie entraîne une accélération de la demande en matière d’installation de panneaux photovoltaïques et de pompes à chaleur, il faudra que le secteur de l’artisanat et de la construction arrive à suivre la cadence. Rassurant, le ministre a promis que les aides et subsides sont applicables à partir de la date du bon de commande et non de la livraison.
Un élément important alors que l’artisanat, premier employeur du pays, connaît des difficultés de recrutement dans certaines branches, en plus de devoir composer avec des approvisionnements parfois aléatoires tout en faisant face à une hausse des prix des matériaux.
, président de la Chambre des métiers, prudent mais confiant, espère que les incitatifs du gouvernement vont créer un véritable engouement pour ce type d’installation et stimuler la demande. Reste à savoir si les artisans luxembourgeois arriveront à se procurer assez de panneaux photovoltaïques, souvent fabriqués en Asie, pour répondre à la demande. «Contrairement à ce que l’on peut croire, la production se situe de plus en plus en Belgique, en France ou en Allemagne. Il y a un savoir-faire qui se développe et nos artisans arrivent à nouer des relations commerciales avec eux», a assuré le président de la Chambre des métiers.
La main-d’œuvre est en tout cas prête. «Nous avons depuis plusieurs années mis en place des cycles de formation au sein de la Chambre des métiers et nous continuons à en proposer. Si la demande est là, l’artisanat fera tout pour y répondre», a terminé Tom Oberweis.