Après marquée par un encaissement record de 42 milliards d’euros porté par le dynamisme tant des activités «vie» – +30% à 27,5 milliards d’euros – qu’en assurance non-vie – +14% à 14,9 milliards d’euros – et un niveau d’actifs sous gestion en hausse de 9% à 232 milliards d’euros, 2022 apparaît comme une année de fort ralentissement.
Ainsi, selon les chiffres de l’Aca – des chiffres collectés auprès de ses membres –, le secteur de l’assurance a enregistré un encaissement de 40,2 milliards, soit un recul de 4,3%. La progression de 15,7% des encaissements en assurance non-vie, soit 17,2 milliards, n’aura pas suffi à compenser la chute de 16,3% des encaissements en assurance-vie, soit 23 milliards. Le montant des actifs sous gestion est également orienté à la baisse: -6,5% à 217,4 milliards. La chute de cette année ne doit cependant pas masquer une progression jusque là constante depuis 2018. En cinq ans, elle atteint 22,9%.
Les activités non-vie en relais de croissance
Depuis 2018, les encaissements vie ont chuté de 3% alors que ceux du secteur non-vie ont explosé de +295%. Une explosion portée par le dynamisme des activités internationales dont les encaissements sont passés de 3,1 milliards en 2018 à 15,2 milliards en 2022.
«Le secteur de l’assurance non-vie confirme qu’il joue un rôle croissant dans la croissance internationale du marché luxembourgeois de l’assurance», commente l’Aca. Les branches d’assurance responsabilité civile générale et dommages aux biens, qui représentent 80% des primes directes collectées au 31 décembre 2022, ont enregistré une hausse de 18% par rapport à 2021.
Le marché de l’assurance-vie luxembourgeoise est par nature un marché international. Sur les 21,3 milliards de primes encaissées, 20 milliards proviennent de l’UE et 10,8 milliards de France. La part des produits à rendement garanti diminue, représentant 16% des actifs investis en 2022, contre 20% en 2021 et 23% en 2019. En revanche et en proportion, les contrats en unités de compte représentent désormais 78% des actifs investis au 31 décembre 2022.
Un marché local qui ralentit
Le marché local a également vu un recul des primes: de 3 milliards en 2021, on passe à 2,8 milliards en 2022.
L’assurance-vie a vu une chute de 20% des primes encaissées à 1,6 milliard. «Cette baisse est plus marquée pour les produits en unités de compte (-28%) que pour les produits à rendement garanti (-14%)» note l’Aca.
La croissance locale de l’assurance non-vie est restée solide, avec une performance globale de +7% et 1,2 milliard d’euros de primes d’assurance directe au 31 décembre 2022. Les deux principales branches d’assurance, l’automobile et les biens ont enregistré des hausses respectives de 4% et 13%.