Everest est une plateforme en ligne de fourniture de cartes bancaires professionnelles et de gestion de dépenses courantes, qui s’adresse aux petites structures qui n’ont pas accès à ce type d’outils par les canaux bancaires traditionnels.
Les cartes, qu’elles soient physiques ou digitales, peuvent être gérées en ligne.
«De l’émission des cartes à la gestion instantanée des dépenses, Everest offre à la fois une grande flexibilité d’utilisation et, pour le chef d’entreprise, une économie de temps et de ressources au niveau du contrôle des dépenses», explique , fondateur et CEO. Et de nombreuses fonctionnalités «uniques» y sont incorporées. Des services à forte valeur ajoutée, comme la possibilité de choisir la date de remboursement des encours des cartes ou la numérisation à la volée des reçus. Ou encore le «collect payment», une fonctionnalité qui permet d’éditer et d’envoyer numériquement une facture, qui renvoie directement à une page de règlement en ligne. «Le genre de services que l’on ne trouve pas chez sa banque.»
Une ambition européenne
Everest est fonctionnelle depuis avril. L’heure est maintenant à la promotion active du produit et à sa mise sur le marché. Sont ciblés les petites et moyennes entreprises, les microentrepreneurs et, aussi, des sociétés de taille plus grosse actives à l’international. «Pour ces dernières, nous nous sommes rendu compte qu’il est difficile pour elles d’identifier un partenaire qui leur fournit une solution de paiement dans tous les pays où ils opèrent. Notre licence luxembourgeoise nous permet de délivrer nos services dans toute l’Europe sans avoir une présence physique.» Si la priorité est, pour le moment, le marché grand-ducal, SnapSwap vise également toute l’Europe.
Gagner sa vie sur le secteur hautement concurrentiel et à faible marge qu’est l’industrie du paiement n’est pas chose facile. Pour sortir son épingle du jeu, Denis Kiselev mise d’abord sur l’automatisation des processus de sa société par l’intelligence artificielle. Pour ce qui est de la rémunération, Everest prélève un pourcentage de la commission encaissée par les commerçants. Elle offre également un pack de services auxquels son client s’abonne. Des services que la société continuera à développer dans les mois prochains.
La croissance par les services et le réseau
Ce sera l’un des axes de la croissance pour 2021. «Les cartes de paiements ne sont plus qu’un simple bout de plastique. Ce sont des objets complètement digitaux et qui constituent désormais une clé d’accès à un réseau», dit le CEO. Cette approche «réseau» est un héritage de Gloneta, première application lancée par SnapSwap et dont la technologie développée pour l’«onboarding» digital est une des pierres angulaires d’Everest. Une technologie que la fintech propose aussi aux professionnels sous l’étiquette Snaprove.
Denis Kiselev espère fédérer une communauté d’utilisateurs, une communauté d’entrepreneurs qui ont des problèmes et des intérêts communs. Une offre de services complémentaire est en cours d’élaboration. Au programme: accès à de l’hébergement cloud via un partenariat avec Amazon Web Services ou des offres d’espaces de coworking.
Pour 2021, Denis Kiselev entend profiter de l’essor du télétravail. «Éviter les contacts physiques est une opportunité», souligne-t-il. L’entreprise compte également jouer la carte du développement durable. Un programme a été mis en place dont les principaux axes sont le 100% papier et la production de cartes de paiement avec du plastique recyclé à 90%. Ce qui est plus compliqué qu’il ne le semble, une carte n’étant pas un morceau de plastique inerte, mais un concentré de technologies.
Fondée en 2012 en Californie dans le créneau des cryptomonnaies, SnapSwap a choisi de se développer sur le marché européen, depuis le Luxembourg où elle s’est installée en octobre 2015. En 2016, elle a obtenu le statut d’établissement de monnaie électronique. Le moment-clé de l’histoire de la société fut le partenariat conclu avec Mastercard. Les relations entre les deux sociétés remontent à 2018 lorsque SnapSwap fut intégrée au programme d’accélération des start-up de Mastercard, Start Path. Elle est ensuite devenue «partenaire principal», synonyme pour elle d’un support très complet aussi bien technologique que business.