L’effectif de la police grand-ducale est passé de 2.400 policiers en 2018 à plus de 3.000 policiers actuellement. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/Archives)

L’effectif de la police grand-ducale est passé de 2.400 policiers en 2018 à plus de 3.000 policiers actuellement. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/Archives)

Henri Kox, ministre de la Sécurité intérieure, assure que les effectifs de la police ont augmenté de presque 30% en quatre ans. Par ailleurs, avant la fin de l’année, 200 nouveaux policiers vont commencer leur formation avant une quatrième vague de recrutement dans les prochains mois.

Ce mardi 18 octobre, le ministre de la Sécurité intérieure, (déi Gréng), a fait un premier bilan du recrutement au sein des forces de l’ordre. En présence d’Alain Engelhardt, directeur central stratégie et performance de la police, le ministre a déclaré que les effectifs avaient augmenté de presque 30% en quatre ans. «Le recrutement extraordinaire entamé en 2020 a permis une augmentation de l’effectif de la police grand-ducale de presque 2.400 en 2018 à plus de 3.000 policiers et membres du cadre civil aujourd’hui», a déclaré Henri Kox.

Des effectifs qui vont encore augmenter avec une troisième vague de recrutement et ainsi la formation de 200 nouveaux fonctionnaires-stagiaires policiers. Cette formation débutera vers la fin du mois de novembre 2022 avec une épreuve sportive éliminatoire, des tests de français et d’allemand, ainsi qu’un test de culture générale, ou encore des tests psychologiques et un entretien. Par la suite, les candidats ayant accompli cette formation avec succès sont admis à l’École de police, en mai 2023. Les futurs fonctionnaires-stagiaires suivront une formation de deux ans.

Le ministre a également souligné qu’une campagne médiatique mettant en évidence l’engagement personnel des policiers sera prochainement organisée.

À noter qu’une quatrième vague de recrutement était d’ores et déjà consentie par le gouvernement.

«Au bout du rouleau», «dégoutés du métier»

Le renforcement des effectifs de la police va peut-être améliorer les relations tendues avec le syndicat de police SNPGL. , c’est le syndicat des forces de l’ordre qui a dressé un constat tout aussi sombre.

Lors de son assemblée générale, qui s’est déroulée lundi 17 octobre, quelques heures après , le syndicat de police SNPGL n’a pas mâché ses mots à l’évocation de la hausse de la criminalité au Luxembourg.

Le président du SNPGL, Pascal Ricquier, a même parlé de situations dignes du «far west», de même que des équipes en sous-effectifs et une accumulation d’heures supplémentaires. De même, Pascal Ricquier n’a pas hésité à déclarer que «les policiers sont au bout du rouleau» alors que d’autres sont en train d’être «tout simplement dégoûtés du métier».

Le syndicat de police a réclamé des moyens supplémentaires et des lois plus strictes pour punir la criminalité, mais également un soutien aux policiers plus prononcés de la justice et des politiques lors des interventions policières difficiles.