Il en va ainsi depuis 1886 aux USA et quelques années plus tard en Europe: le 1er mai est une journée consacrée à la fête du Travail.
Un jour férié au cours duquel on ne travaille pas et qui est mis à profit pour passer du temps en famille ou entre amis, de manière conviviale.
Une symbolique peut-être encore plus forte
Cette année, la fête sera évidemment moins belle au Luxembourg, à quelques jours des funérailles du Grand-Duc Jean. L’OGBL, premier syndicat du pays, a d’ailleurs décidé de reporter sa fête du Travail et des Cultures au 9 mai, autre jour férié au cours duquel on fêtera l’Europe.
«Cela nous semblait la moindre des choses puisque la majorité des manifestations publiques prévues à Luxembourg-ville ont été annulées», souligne Nora Back, la secrétaire générale du syndicat.

L’OGBL a reporté sa fête du Travail et des Cultures à la date du 9 mai. (Photo: Facebook/OGBL)
Cette dernière rappelle «que notre fête se divise en deux parties. Une partie politique, qui a eu lieu le week-end dernier à Pétange, avec le discours de notre président national, ». Qui a évidemment évoqué les prochaines élections européennes. «Et une autre partie, festive, qui aura donc lieu exceptionnellement le 9 mai.»
Néanmoins, malgré le report, la symbolique demeure intacte. «Et elle est peut-être encore plus forte en cette époque où le besoin de déconnexion pour se recentrer sur sa famille, ses amis... est important», conclut Nora Back.
Le LCGB a, pour sa part, décidé de maintenir son rassemblement, qui traditionnellement a lieu à Remich. «Bien entendu, la journée débutera par un hommage au Grand-Duc Jean», précisait mardi , le président du syndicat. Qui a profité de ce moment «pour remercier nos membres. Car c’est leur travail qui a permis qui nous obtenions de . Pour nous, c’est évidemment une belle année.»
Le LCGB croit en l’Europe, dont le pilier social est indispensable.
Le président a abordé aussi d’autres thèmes d’actualité comme la politique sociale du gouvernement, le logement, les mesures sociales à venir et celles qui seront demandées... Et, évidemment, il sera question de l’Europe, avec un regard vers le scrutin du 26 mai.
«Nous sommes un syndicat pro-européen, qui croyons en la construction européenne. Nous sommes aussi convaincus que le pilier social est indispensable à l’Europe, et qu’il n’a pas toujours été bien mis en œuvre. C’est de cela qu’il sera question.»
1.500 personnes attendues à Remich
Ensuite, place à la fête. «Après les discours, le 1er mai doit en effet rester un moment au cours duquel on aime se retrouver, partager des moments. Cette manifestation a fort évolué ces dernières années, a changé de forme. Le défilé que l’on a connu dans le temps n’existe plus», conclut Patrick Dury. Non sans succès puisque le LCGB réunit chaque année environ 1.500 personnes.