Le Moovijob Day Luxembourg, avec 179 entreprises à Luxexpo The Box, offre 5.000 postes, promettant un vaste choix d'opportunités aux plus de 15.000 visiteurs attendus. (Photo: Paperjam)

Le Moovijob Day Luxembourg, avec 179 entreprises à Luxexpo The Box, offre 5.000 postes, promettant un vaste choix d'opportunités aux plus de 15.000 visiteurs attendus. (Photo: Paperjam)

Il y a avait près de trois candidats par job proposés par les 179 entreprises qui ont pris part, ce vendredi à LuxExpo, au salon de l'emploi et du recrutement de Moovijob.

«L'année dernière, nous avons accueilli 15.000 visiteurs, cette année, nous nous attendons à une fréquentation plus élevée.»  Il y aurait 5.000 emplois à se disputer. Les secteurs présents sont le secteur de la finance, le secteur de l’industrie, BTP, et du transport, le secteur intérim et de recrutement, le secteur du commerce, Horesca et services, le secteur de l’informatique et du consulting, le secteur de la santé, des soins et du social, ainsi que le secteur du conseil, de la formation et des fonctions publiques.

Après chaque événement, il y aurait «1.000 postes alloués», selon la communication manager de Moovijob, Maëlle Pinto.

Les entreprises apprécient la rencontre «en vrai»

L’interaction entre entreprises et candidats transcende les simples échanges de CV. Les entreprises saluent non seulement l’efficacité de cet événement dans le recrutement, mais soulignent également les bénéfices mutuels d'une rencontre en personne.

Advanzia Bank illustre cette dynamique, affirmant que «ces forums sont très intéressants, nous donnons une chance au candidat d'avoir un court chat avec nous, ce qui est également bénéfique du point de vue de la banque pour obtenir une impression de la personne et de ses compétences». Cette approche directe est valorisée, car «quelques personnes ont été embauchées suite à leur participation aux précédents forums».

De son côté, l'Hôpital Robert Schuman souligne un aspect crucial pour les professions de santé: la nécessité de l'homologation des diplômes pour les non-résidents. «De toutes les personnes frontalières que j'ai vues aujourd'hui, je dirais que 50% n'étaient pas au courant qu'ils devaient faire homologuer leur diplôme», relève une représentante, mettant en évidence l'importance de ces interactions pour dissiper les malentendus et faciliter le processus de candidature.

Colruyt, participant régulier à des salons d'emploi, reconnaît la valeur ajoutée de ces événements pour le recrutement, en plus de redorer la marque. «On voit déjà comment la personne se compose et puis on va poser quelques questions très basiques, tel que les horaires et la mobilité», cette méthode permet une meilleure évaluation des candidats que la simple réception d'un CV en ligne. «Nous avons déjà eu du succès lors des Job Days. Grâce au Job Day, nous avons pu trouver notre responsable de magasin pour Bio-planet, qui s’est ouvert il y a moins d’un mois, explique la représentante.

«Notre objectif est de nous faire connaître et de trouver les perles rares. Nous n'avons pas de besoin immédiat, mais la mise en contact direct avec les candidats est cruciale. Parfois, les communications par mail se perdent. Nous cherchons avant tout des candidats véritablement intéressés», explique un représentant d’Oberweis. «Au dernier forum, nous avons embauché deux ou trois personnes, preuve que ces événements sont une source précieuse de talents.»

Dans le secteur de la construction, Manpower, fort de 4 à 5 ans de participation, constate l'évolution du marché et l'importance accrue de ces rencontres en temps de crise: «Le secteur de la construction étant en crise, nous voyons un nombre croissant de personnes ‘désespérées’, en difficulté pour trouver un emploi.» «Ce salon nous permet de rencontrer d'autres types de profils.»

Ces témoignages, issus de divers secteurs, confirment l'importance de l'interaction humaine dans le recrutement, offrant une dimension que les candidatures en ligne ne peuvent égaler. Ces forums permettent une évaluation plus précise des compétences et des personnalités, enrichissant les réseaux professionnels dans un contexte engageant.

Et les candidats aiment les retours sur leur candidature

Au détour des nombreuses allées, on trouve des profils très variés. La plupart étaient originaires de la Grande-Région, mais quelques candidats venaient de plus loin : Paris et même Tunis. Les profils à la fois junior et senior viennent pour postuler dans les entreprises et institutions du Luxembourg. Comme Léa, 19 ans, qui cherche une alternance et pour qui c’est le premier forum de l’emploi. Ou encore Julien, 46 ans, qui cherche un nouveau travail après que l’entreprise dans laquelle il est resté 20 ans a fait faillite.

Si certains comme Sébastien, faisant la queue devant le stand des CFL pour un poste en logistique, ont déjà en tête ce qu’ils cherchent, d’autres sont comme Abdel Karim, 30 ans, qui répond en souriant: «Le secteur dans lequel je souhaite postuler? C’est une bonne question!» Avec son expérience variée, il souhaite changer de voie et regarde à droite à gauche les options qui s’offrent à lui.

La plupart des personnes interrogées se disent satisfaites de l’expérience. Parmi les avantages cités, il y a évidemment la possibilité de parler en direct avec les employeurs et d’avoir des retours plus nombreux que lorsqu’ils candidatent en ligne. Tasnim, 25 ans, explique: «Ce genre de salon me permet de m’entraîner pour de futurs entretiens d’embauches et de me motiver.» Pour Tariq, les salons de l’emploi ne sont que des canaux de candidatures parmi les autres. Le quarantenaire cherche un poste de directeur dans l’hôtellerie. Il se confie: «Je n’ai que très peu de propositions d’entretiens malgré les 150 CV que j’ai pu envoyer. Ici, en face à face avec les employeurs, je peux casser la barrière des préjugés.»

Le contact humain semble être au centre de préoccupations des demandeurs d’emploi qui souvent, ne reçoivent pas de réponse des entreprises auxquelles ils postulent. «On ne perd pas notre temps à postuler en ligne en sachant que les CV seront triés par un système. Ici, on a au moins un vrai premier contact», précise plusieurs personnes. 

Vanessa, 38 ans, venue de Belgique juste pour le salon se dit déçue. «C’est beaucoup de dépôts de CV. Chose que j’aurais pu faire en ligne en deux minutes au lieu de venir ici en faisant deux heures de route.» Un constat qu’elle n’est pas la seule à partager. Elle rajoute «on nous demande de scanner un QR code pour déposer notre CV en ligne, et l’échange s’arrête souvent là.»