Jürgen Berg est directeur général de CFL Mobility SA et gestionnaire du système de Flex Carsharing des CFL. 
					 (Photo: Michael Kuehl)

Jürgen Berg est directeur général de CFL Mobility SA et gestionnaire du système de Flex Carsharing des CFL.   (Photo: Michael Kuehl)

Lancé en février 2018, le Flex Carsharing des CFL connaît un succès grandissant. À tel point qu’une application vient de voir le jour ainsi qu’une nouvelle fonctionnalité pour ce service qui propose aujourd’hui une centaine de véhicules partagés dans 42 stations publiques.

Cela fait un an et demi que le service de Flex Carsharing des CFL a été lancé. Le bilan semble plutôt positif?

Jürgen Berg. – «Nous avons 2.100 abonnements qui donnent accès à nos 100 véhicules et nos 42 stations publiques, mais nous avons aussi 4 stations fermées pour les entreprises. Pour l’instant, nous comptons de grosses entreprises parmi nos clients et de très petites, il manque encore des moyennes. Nous avons notamment PwC et CFL qui nous font confiance, ce sont les deux plus grandes entreprises au Luxembourg. Selon les endroits où se situent les stations, les petites entreprises avoisinantes s’abonnent plus facilement à notre service, car il est proche.

Un succès qui permet de voir arriver des nouveautés. Une application vient d’être lancée et la possibilité de louer une voiture pour un trajet unique: le one-way?

«Vous avez maintenant la possibilité de faire un trajet ‘one-way’ entre sept stations. C’est une phase pilote pour nous. Nous proposons ce service sous forme de réservation également. C’est moins flexible, mais plus fiable. Ce n’est pas le même principe que de regarder sur une application si la voiture est libre et partir avec le véhicule. Mais ce système one-way permet de combiner les transports en commun avec la voiture, qui serait utile pour faire le dernier kilomètre par exemple. Pour l’heure, on a lancé le one-way dans sept stations et on s’adaptera en fonction des réactions des clients. On peut ajouter des stations ou des voitures selon les demandes. Flex fonctionne un peu comme une start-up. On fait des essais et on s’adapte au fur et à mesure.

Envisagez-vous de passer complètement aux véhicules électriques? 

«Pour le moment, 17% de notre flotte est électrique. Ce type de véhicule est très spécifique et est moins facile à partager que des voitures thermiques. Notre entreprise ne peut pas utiliser des bornes de station-service pour recharger les véhicules et bloquer ainsi une voiture un long moment. Nous sommes donc forcés d’installer des bornes pour notre carsharing et cela coûte très cher. Il y a des choses au niveau politique qui peuvent encore être améliorées. On pourrait notamment réfléchir à une meilleure utilisation des bornes déjà existantes.

On a aussi des projets d’ouverture de stations dans le pipeline. Notamment une station très intéressante, mais je ne peux encore rien dire pour l’instant. Pour le moment, on se cantonne uniquement aux voitures et pas aux vélos, mais on reste aussi en connexion avec le transport public, car nous sommes une filiale des CFL.»