Dans une réponse parlementaire à une question du député , le ministre du Travail, , a livré un état des lieux du dispositif de préretraite-ajustement. Ce dispositif permet à certains salariés de quitter le monde du travail avant l’âge légal de la retraite, dans un cadre encadré et limité.
En 2024, 161 salariés ont été admis dans ce régime, selon une réponse du ministre du Travail, contre 162 en 2023 et 196 en 2022. La tendance est donc stable, mais en légère baisse par rapport aux années post-Covid, notamment 2021, qui avait connu un pic de 514 bénéficiaires.
Depuis 2015, 1.887 demandes ont été acceptées. Actuellement, 450 salariés sont encore indemnisés, tous ayant quitté leur emploi après mars 2022. En parallèle, 128 conventions ont été conclues entre l’État et des employeurs, dans des contextes variés: 23 à l’occasion de plans sociaux, 36 dans le cadre de plans de maintien dans l’emploi.
Mais de quoi parle-t-on exactement? La préretraite-ajustement est un mécanisme permettant à un salarié âgé de cesser son activité avant l’âge de la retraite, tout en percevant une indemnité. Ce système s’inscrit dans un cadre collectif, négocié entre l’entreprise et l’État, généralement pour éviter des licenciements secs lors de restructurations. Il ne s’agit donc pas d’un droit individuel, mais d’une mesure sociale ciblée.
Sur le plan budgétaire, les dépenses liées à l’ensemble des dispositifs de préretraite depuis 2015 dépassent les 900 millions d’euros. Impossible toutefois de savoir quelle part revient précisément à la préretraite-ajustement: les remboursements sont comptabilisés globalement dans les systèmes informatiques du ministère.
Une réforme des régimes de retraite , et il n’est pas exclu qu’elle inclue une révision du dispositif de préretraite-ajustement.