, le parquet avait réclamé une peine «dissuasive» à la hauteur des moyens de l’entreprise, soit 300.000 euros, reprochant au sidérurgiste d’avoir tardé à se mettre en conformité avec les normes du Code de l’environnement et affirmant que l’entreprise avait conscience du risque.
Tout en reconnaissant la pollution du 8 mars due à une opération de nettoyage de la cokerie, mais niant toute responsabilité» dans l’épisode du 12 août attribué à de fortes intempéries, ArcelorMittal avait plaidé la relaxe et argué que l’entreprise s’inscrivait «dans une démarche d’amélioration continue sur les sujets environnementaux». Un point contesté par la commune de Florange et la communauté d’agglomération de Val de Fensch qui reprochait au sidérurgiste son inaction face à des épisodes de pollution répétés ainsi que par l’État français qui avait mis le sidérurgiste en demeure de remettre aux normes les installations de la cokerie.
Valeur d’exemple
La justice a tranché et condamne l’entreprise à 150.000 euros d’amende pour « déversement d’une substance nuisible dans les eaux souterraines » le 12 août 2019 et « exploitation d’une installation classée non conforme à une mise en demeure » sur une période courant du 2 août au 27 novembre 2019. Le sidérurgiste devra également verser 10.000 euros de dommages et intérêt à deux associations de protection de l'environnement, (France Nature Environnement et Lorraine Nature Environnement) qui s'étaient porté partie civile aux côtés de la mairie de Florange.
À l’origine des plaintes, le maire de Florange, Rémy Dick (LR) s’est dit très satisfait d’un jugement qui a une valeur d’exemple et qui donne une véritable crédibilité aux élus pour exiger des résultats en matière environnementale.
À Florange, ArcelorMittal emploie plus de 2.000 salariés. La cokerie au cœur des polémiques qui en employait 170 a été fermée fin avril.