C’est dans le secteur de l’alimentation que se trouvent en moyenne les salaires les plus bas. (Photo: Shutterstock)

C’est dans le secteur de l’alimentation que se trouvent en moyenne les salaires les plus bas. (Photo: Shutterstock)

En 2018, 15,3% des salariés de l’Union européenne étaient des travailleurs à bas salaire, selon une étude d’Eurostat. C’est en Lettonie qu’ils sont les plus nombreux, en Suède qu’ils sont les plus rares.

Être un travailleur à bas salaire, c’est gagner deux tiers ou moins du salaire horaire brut médian national. En 2018, ils étaient 15,3% de l’ensemble des travailleurs au sein de l’Union européenne, selon une étude récente d’Eurostat. Un chiffre en régression par rapport à 2014. Ils étaient alors 16,4% à être dans ce cas.

Comme toujours en matière de statistiques européennes, la proportion de bas salaires varie considérablement d’un État à l’autre. C’est en Lettonie que l’on trouve la proportion la plus élevée avec 23,5%, en Suède la plus basse à 3,6%. Le Luxembourg pointe à la septième place de ce classement avec un pourcentage de travailleurs à bas salaires de 11,4% pour un salaire horaire de 13,1 euros.

En 2018, les salaires horaires bruts médians les plus élevés dans l’UE ont été enregistrés au Danemark (27,24 euros) et au Luxembourg (19,59 euros), et les plus bas en Bulgarie (2,40 euros).

Une faible éducation: un facteur à risque

Les disparités ne sont pas que nationales. Elles sont également fonction du genre. 18,2% des femmes salariées étaient à bas salaire en 2018, contre 12,5% des hommes. En 2014, 19,9% des femmes salariées et 13,2% des hommes étaient des travailleurs à bas salaire.

L’âge est également un facteur discriminant: les bas salaires représentaient plus d’un quart (26,3%) des salariés âgés de moins de 30 ans. La proportion de bas salaires dans les tranches d’âge supérieures était beaucoup plus faible, avec 13,9% dans la tranche des 50 ans et plus et 12,6% dans la tranche des 30-49 ans.

Plus le niveau d’éducation d’une personne est faible, plus la probabilité d’être un travailleur à bas salaire est élevée. Plus d’un quart (27,1%) des salariés de l’UE ayant un faible niveau d’éducation étaient des bas salaires. Moins de salariés ayant un niveau d’éducation moyen étaient des bas salaires (18,0% des salariés), alors que les bas salaires ne représentaient que 4,6% des salariés ayant un niveau d’éducation élevé. Pour les salariés dont le contrat de travail était à durée limitée, 28,1% étaient des bas salaires, contre 12,8% pour ceux qui avaient un contrat à durée indéterminée.

La plus forte proportion de bas salaires travaille dans le secteur de l’alimentation et de l’hébergement.