«Ce sont finalement quinze personnes qui sont parties de Kaboul ce mardi 24 août. Six personnes, dont une juge afghane condamnée à mort par les talibans et sa famille, ont été exfiltrées en plus des et à propos desquelles nous avons communiqué ces derniers jours», a expliqué le ministre des Affaires étrangères et européennes, (LSAP), ce mercredi, à l’occasion d’une conférence de presse commune avec (Déi Gréng), en sa qualité de ministre de la Défense, quelques minutes après (DP).
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Jean Asselborn a également précisé que ces quinze personnes avaient atterri ce mercredi matin à Bruxelles, en France ou aux Pays-Bas et devraient rejoindre le Luxembourg dans les prochaines heures. «Un diplomate luxembourgeois est notamment à Bruxelles pour coordonner leur retour au Grand-Duché», a précisé le ministre des Affaires étrangères et européennes, qui a profité de la conférence de presse pour saluer une nouvelle fois la coopération avec la Belgique et les Pays-Bas pour mener à bien ces évacuations.
Plus de 200 demandes d’aide d’Afghans
«Le problème n’était pas de savoir si nous aurions un avion qui serait prêt à ramener nos ressortissants luxembourgeois, mais bien qu’ils puissent entrer dans l’aéroport de Kaboul. Nous avons finalement réussi à leur dire dans la nuit de lundi à mardi de se rendre à un certain endroit pour prendre un bus qui les emmènerait dans l’aéroport.»
Le gouvernement avait récemment annoncé qu’un membre de l’armée luxembourgeoise ainsi qu’un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères et européennes allaient être dépêchés à l’aéroport de Kaboul. «Ces deux personnes se trouvent actuellement à Islamabad (Pakistan, ndlr) et ne se rendront pas à Kaboul, mais elles gèrent la coordination et devraient revenir demain (lire jeudi) ou après-demain avec les Belges», a ajouté François Bausch.
La situation des Afghans déboutés analysée
Jean Asselborn a également confirmé que le Luxembourg avait reçu plus de 200 demandes d’aide de la part d’Afghans, «un chiffre qui va certainement encore évoluer dans les prochains jours et semaines. Nous allons faire tout notre possible pour que toutes les personnes afghanes se sentent en sécurité, mais on ne peut pas accueillir toutes les familles au Luxembourg. En ce qui concerne le regroupement familial notamment, il faudrait une solution européenne. C’est lamentable que des pays refusent d’accueillir ces personnes.»
Concernant les Afghans déboutés de leur demande d’asile, Jean Asselborn a précisé qu’ils ne seraient pas renvoyés dans leur pays et que son ministère était en train d’«analyser la situation pour voir comment nous allons pouvoir procéder et faire au cas par cas, mais ces personnes doivent avoir la possibilité de travailler, qu’elles aient obtenu le statut de réfugié ou non».