Les séances de psychothérapie devraient bientôt être remboursées au Luxembourg, à hauteur de 144 euros pour 50 à 60 minutes de consultation. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne)

Les séances de psychothérapie devraient bientôt être remboursées au Luxembourg, à hauteur de 144 euros pour 50 à 60 minutes de consultation. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne)

Le ministère de la Sécurité sociale a fixé à 144 euros le montant du remboursement futur des séances de psychothérapie au Luxembourg, après l’échec des négociations entre la CNS et la Fapsylux. Il espère que la prise en charge de ces soins sera effective d’ici la fin du premier trimestre 2023.

Le remboursement des séances de psychothérapie se concrétise enfin. . Mais . Ce sera 144 euros par séance de 50 à 60 minutes.

(LSAP) a soumis au Conseil de gouvernement un avant-projet de règlement grand-ducal le prévoyant, et adopté vendredi 16 décembre. Il doit encore être «transmis dans la procédure réglementaire. En parallèle, les futurs actes de psychothérapie seront finalisés pour être intégrés dans la nomenclature moyennant un règlement grand-ducal».

Quand le remboursement sera-t-il effectif? «Le ministère espère que la prise en charge des actes de psychothérapie sera en place pour la fin du premier trimestre 2023. Mais ce n’est plus entre nos mains, puisque cela dépend maintenant des différents intervenants dans le processus réglementaires.»

La Fapsylux n’a pas encore accepté la décision

Le sujet est d’autant plus urgent que les besoins en suivi semblent avoir augmenté avec le Covid. La Fapsylux ne dispose pas de statistiques, mais sa présidente, Catherine Richard, fait état de «plus de demandes, plus de dépressions. Les patients nous disent que depuis la crise, tout s’est aggravé». En cause, l’arrêt pendant les confinements des activités qui permettaient de «recharger les batteries» et de mieux gérer la «worklife balance», tout comme l’installation d’une certaine anxiété sociale. Elle parle d’un délai d’environ six mois pour un rendez-vous.

Alors qu’elle demandait un remboursement à hauteur de 175 euros la séance, la fédération était descendue, lors des dernières négociations, à 154 euros. La CNS prônait une prise en charge de 120 euros. «Nous n’avons pas encore eu de discussion avec le conseil d’administration, nous ne savons pas si nous allons accepter la décision du gouvernement», réagit Catherine Richard. «Ce n’est pas dans notre direction, mais pas dans celle de la CNS non plus.» La Fapsylux pourrait décider d’aller devant le tribunal, pour dénoncer la façon dont le montant leur a été imposé. Mais cela n’aurait pas d’impact sur la mise en place du remboursement de la psychothérapie, rassure-t-elle.

S’il s’agit d’une requête de longue date de la fédération, «dans l’intérêt du patient», la prise en charge des séances pourrait cependant accroître la demande, déjà élevée. Reste à savoir si l’offre suivra.