Christine Lagarde est la première femme présidente de la BCE. (Photo: BCE)

Christine Lagarde est la première femme présidente de la BCE. (Photo: BCE)

La Journée internationale de la femme, qui a lieu le 8 mars, est l’occasion de mettre un coup de projecteur sur des métiers encore peu féminisés. Parmi eux, les postes de direction des banques centrales.

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE)  sur la faible féminisation de l’institution de Francfort.

L’étude de l’OMFIF (Forum officiel des institutions monétaires et financières), publiée le 5 mars, revient sur ce sujet, en pointant du doigt le fait que seules 14 femmes dirigent aujourd’hui des banques centrales, alors qu’il en existe 173.

Sur l’ensemble des banques centrales, un cinquième d’entre elles ne compte aucune femme à des postes de direction ou dans leur comité de politique monétaire. Plus de la moitié d’entre elles se trouve au Moyen-Orient et en Asie-Pacifique.

«En tant qu’institutions publiques, les banques centrales doivent mieux refléter les sociétés qu’elles servent. Ce faisant, elles renforcent leur crédibilité et améliorent leur légitimité. Les dirigeants des banques centrales reconnaissent que le fait d’accueillir des points de vue divers autour de la table permet d’améliorer les résultats des politiques menées», commente Carolyn Wilkins, senior deputy governor à la Banque du Canada, dans l’étude.

Devenir économiste

Parmi les initiatives prises pour réduire le «gender gap», l’étude signale que 15% des banques centrales réservent des sièges pour les femmes dans leur conseil d’administration ou leur conseil de politique monétaire.

Et 54% d’entre elles ont mis en place un programme pour encourager la progression professionnelle des femmes (mentorat, formation au leadership spécifiquement destinée aux femmes, etc.).

«Nous devons aller à la rencontre des filles et des minorités de différents âges et leur présenter la possibilité de devenir économiste, ainsi que les différents parcours professionnels disponibles dans ce domaine. Il est de notre devoir de garantir un environnement de travail sûr et inclusif, en amplifiant nos efforts pour fournir des informations, un soutien et des conseils, et pour discuter des possibilités et des parcours de carrière dans nos institutions», affirme Fernanda Nechio, vice-gouverneur à la Banque centrale du Brésil, dans l’étude.