Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a indiqué que la Place devrait relever les défis du changement climatique et de la digitalisation. Il a plaidé pour que la BEI et le FEIS mettent l’accent sur ces deux aspects. (Photo: @UE_Luxembourg/Twitter)

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a indiqué que la Place devrait relever les défis du changement climatique et de la digitalisation. Il a plaidé pour que la BEI et le FEIS mettent l’accent sur ces deux aspects. (Photo: @UE_Luxembourg/Twitter)

118 millions d’euros: c’est le volume total du soutien financier en provenance du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) au bénéfice des entreprises luxembourgeoises. L’esprit du plan Juncker se poursuit d’ici 2020 avec l’objectif de débloquer 500 milliards.

En termes d’investissements générés par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), le Luxembourg, avec 118 millions d’euros de financement approuvés par la BEI – ce qui devrait générer 550 millions d’euros d’investissements –, arrive, en proportion du PIB, en 25e position dans l’UE... mais premier quant à la quantité d’investissements rapporté au nombre d’habitants, ou encore 4e en fonction du nombre de PME.

C’est ce que constatait lundi à la Chambre de commerce le président directeur général adjoint du FEIS, Roger Havenith, lors de la conférence intitulée «Comment financer ma PME à travers le plan d’investissement pour l’Europe?», premier volet du nouveau cycle de conférences intitulé Fit4Finance, organisé par la Représentation de la Commission européenne au Luxembourg et l’Enterprise Europe Network de la Chambre de commerce.

 le FEIS devait permettre de fournir 315 milliards d’euros d’investissements aux entreprises grâce à une garantie de départ de 21 milliards, octroyée par l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement. Un moyen pour les entreprises d’obtenir plus facilement du crédit, qui a eu tendance à se raréfier depuis la crise financière de 2008.

Objectif atteint courant 2018. Un succès, d’autant que «l’argent est placé là où il devait aller en priorité: dans les pays de l’Est», se réjouit Roger Havenith.

500 milliards d’euros d’ici 2020

Désormais, la nouvelle ambition est de fournir à l’échelle européenne .

«Les investissements sont toujours plus bas qu’avant la crise financière», assure le ministre des Finances, . «Même au Luxembourg, qui a eu 3,5% de croissance ces six dernières années, il reste difficile de trouver des financements.»

L’effort doit donc être maintenu, même si les effets positifs du plan Juncker se feront sentir dans la durée. «Des travaux sont en cours pour définir les instruments que nous allons désormais utiliser», déclare le directeur du trésor et des opérations financières à la direction générale des affaires économiques et financières de la Commission européenne, Benjamin Angel.

Deux défis à relever: le climat et la digitalisation

Et ils doivent être axés sur des domaines ciblés selon Pierre Gramegna: «La place financière va être confrontée à deux grands défis pour les décennies à venir: le changement climatique et la digitalisation. Il faut que la BEI et le FEIS mettent l’accent sur ces deux aspects», déclare-t-il.

Mais Benjamin Angel prévient: «L’UE est active, mais ne peut pas tout. Seuls 5% des PME luxembourgeoises ont pour première préoccupation le financement. Elles sont confrontées à d’autres problèmes, notamment le coût du logement, la digitalisation de l’économie et, surtout, la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée.»