Parmi les déchets encombrants les plus jetés par les Luxembourgeois, on retrouve majoritairement des matelas, des meubles, du bois et des plastiques.  (Photo: Shutterstock)

Parmi les déchets encombrants les plus jetés par les Luxembourgeois, on retrouve majoritairement des matelas, des meubles, du bois et des plastiques.  (Photo: Shutterstock)

Des matelas, des meubles, des jouets, du bois… Entre 2020 et 2023, 11.000 tonnes de déchets encombrants ont été jetées. Si la quantité baisse, avec 3.700 tonnes de déchets encombrants en moins, 11% auraient encore pu être utilisés et 82% auraient pu être collectés séparément et valorisés.

Des matelas, des meubles, des jouets, du bois… Entre 2020 et 2023, environ 11.000 tonnes de déchets encombrants ont été jetées dans le pays. Si ce volume baisse d’année en année, avec 3.700 tonnes de déchets encombrants en moins sur les trois dernières années, 11% d’entre eux auraient encore pu être utilisés et 82% auraient pu être collectés séparément et valorisés.

En 2023, environ 11.000 tonnes de déchets encombrants ont été jetées par les Luxembourgeois. La quantité la plus basse observée depuis dix ans, alors qu’un pic avait été atteint en 2021 avec plus de 18.000 tonnes, qui s’expliquait par les conséquences des inondations. Toutefois, l’évolution globale est à la baisse, ce que l’Administration de l’environnement justifie par «des efforts dans la gestion des déchets et une sensibilisation accrue du public».

Matelas, bois, plastique et meubles représentent près de 64% des encombrants jetés. Alors que certains types de déchets sont moins jetés qu’il y a quelques années, on note une augmentation pour les matelas, le bois et d’autres matériaux composites.

Sur une période de trois ans décortiquée par l’Administration de l’environnement, il ressort toutefois que 11% du poids total des déchets sont en fait des objets, principalement des meubles et des jouets, qui auraient encore pu être utilisés. Plus frappant encore, 82% du poids total pourrait être recyclé par une collecte séparée. C’est le cas du bois, du papier et des déchets électroniques.

Au Luxembourg, la collecte des déchets encombrants fonctionne principalement selon deux systèmes: le système de collecte à domicile sur demande (auquel 92% des communes ont recours) et celui d’apport volontaire aux centres de ressources. Pour le premier système, il est à noter que les déchets encombrants sont désormais soumis à une redevance dans 89 communes. Autre élément à souligner, en 2023, il a été constaté que de nombreux déchets déposés dans les encombrants n’avaient en fait rien à faire là. Car certains types de déchets sont censés suivre des filières de traitements spécifiques, comme les déchets électriques ou électroniques.

Plusieurs solutions sont mises en place pour revaloriser ces déchets une fois jetés. Certains objets peuvent être réacheminés vers des boutiques de seconde main en lien avec les centres de valorisation. Le bois peut être trié et acheminé vers des entreprises de l’industrie du bois ou des centrales de cogénération. Le rapport de l’Administration de l’environnement précise également que depuis 2015, «les déchets encombrants collectés via le système de collecte sont transportés vers le MVA de Leudelange et brûlés». Cela a un coût. Par exemple, pour la zone du Syndicat intercommunal pour la gestion des déchets ménagers, encombrants et assimilés en provenance des communes de la région de Grevenmacher, Remich et Echternach, les coûts sont de 200 euros par tonne de déchets encombrants. D’autres acteurs, comme l’entreprise Lamesch, proposent aux communes et syndicats un tri des déchets encombrants.

Pour encourager les citoyens à réduire encore la part des encombrants, l’Administration de l’environnement rappelle l’importance de quelques gestes de prévention, tels que l’achat d’objets de seconde main ou la réparation des appareils plutôt que le rachat de nouveaux. En cas d’achat d’objets neufs, «privilégiez la qualité et choisissez des produits durables qui ne nécessiteront pas d’être remplacés fréquemment. «En favorisant une consommation responsable, ces pratiques contribuent non seulement à limiter le gaspillage, mais également à prolonger la durée de vie des produits, réduisant ainsi la pression sur les ressources naturelles et les systèmes de gestion des déchets», insiste-t-elle.