Le nombre de demandes prévisionnelles de chômage partiel connaît une légère baisse pour le mois de juin, en comparaison avec le mois de mai où 111 demandes avaient fait l’objet d’un avis favorable. Pour le mois qui débutera bientôt, 102 demandes de chômage partiel ont été approuvées: 85 relèvent de source conjoncturelle, dont 40 émanant du secteur de la construction. Pour rappel, le conseil de gouvernement avait décidé, en janvier, de déclarer certaines branches d’activités du secteur de la construction en crise pour une durée de six mois, de février à juillet.
Neuf demandes sont de «source structurelle», c’est-à-dire liées à un plan de maintien dans l’emploi. Concrètement, afin de maintenir des salariés dans l’emploi et éviter les licenciements, le droit du travail luxembourgeois prévoit que les entreprises peuvent recourir, sous certaines conditions, à différents régimes de chômage partiel selon la nature des difficultés. L’État rembourse à l’entreprise 80% des salaires normalement perçus par les salariés concernés pendant les heures chômées. Enfin, huit demandes sont motivées par un lien de dépendance économique. Cela fait référence à une situation où une entreprise se trouve en difficulté économique en raison de sa dépendance vis-à-vis d’un ou plusieurs clients ou fournisseurs spécifiques.
Ces mesures concernent 6.460 emplois équivalents temps plein (ETP), soit là encore une donnée en baisse par rapport au mois précédent (8.246 ETP le mois passé). «Ces chiffres sont indicatifs et concernent le nombre prévisionnel des salariés impactés. Ils ne représentent donc pas un indicateur concret de la situation conjoncturelle», note le Comité dans son communiqué.
Entre le nombre de demandes prévisionnelles effectuées et les salariés ayant effectivement bénéficié de la mesure, un écart peut être observé. «C’est pourquoi le Comité de conjoncture renseigne aussi le nombre de salariés ayant effectivement bénéficié de la mesure.» Ce bilan peut se faire trois mois après les demandes prévisionnelles, puisqu’une fois sa demande validée, une entreprise dispose de deux mois pour introduire le décompte des heures réellement chômées par ses salariés. Par exemple, en février, 115 demandes prévisionnelles avaient fait l’objet d’un avis favorable, mais finalement, 67 demandes se sont concrétisées par un recours effectif au chômage partiel. Le coût pour le Fonds pour l’emploi pour le mois de février s’élève à 1,35M€ contre 1,08M€ en janvier 2024.
Le Comité de conjoncture indique aussi qu’il a émis ce jour des avis positifs relatifs à quatre demandes d’exemptions fiscales d’indemnités bénévoles de licenciement. Cela concerne 207 personnes. La prochaine réunion du Comité de conjoncture aura lieu le lundi 24 juin.