Les électeurs vont devoir choisir six élus. (Photo: Shutterstock)

Les électeurs vont devoir choisir six élus. (Photo: Shutterstock)

Les programmes sont rédigés et présentés aux sympathisants, les salles de meeting réservées, les affiches envahissent les panneaux, les candidats se multiplient entre une remise de chèque et une inauguration... La campagne des européennes est bel et bien lancée. Au Luxembourg, dix listes se présenteront aux électeurs, qui devront choisir six élus en tant que députés européens.

L’électeur luxembourgeois aura l’embarras du choix. En effet, pas moins de dix listes se présenteront à lui dans le cadre des élections européennes. Évidemment, à la lecture des programmes, on constate quelques points communs: nécessité de défendre l’environnement, maintien d’un niveau de vie décent pour tous les citoyens, nécessité d’un contrôle de la digitalisation...

Mais aussi des différences abyssales entre ceux qui veulent une Europe des nations, une Europe plus citoyenne, encore et toujours plus d’Europe ou tout simplement sa mort pure et simple. à en passant et les grands partis traditionnels ou , le spectre politique couvert est très large.

Mais quid des enjeux locaux? Car le scrutin européen permettra aussi de juger l’état de forme de certains après des restructurations en interne (CSV, LSAP...), de voir si la vague verte se transforme en tsunami, confirme sa bonne forme des législatives, si après un mois d’octobre 2018 qui n’a pas répondu aux attentes, ou si un nouveau venu séduit les électeurs avec un discours de rupture.

CSV et LSAP: attention danger

Certains auront plus à perdre que d’autres. Le CSV notamment, qui veut évidemment conserver ses trois élus. Ce qui n’est pas gagné d’avance puisque des trois députés de 2018, . Tandis que la nouvelle équipe dirigeante du parti a fait le choix de ne pas envoyer de poids lourds – et donc de gros faiseurs de voix – au front.

Le LSAP aussi devra se méfier d’une défaite, qui serait vécue comme un traumatisme a en poche un accord de gouvernement faisant de lui le futur commissaire européen luxembourgeois. Faut-il encore qu’il soit élu. Or, en 2014, avec seulement 11,75% des voix, les socialistes avaient frôlé la cote d’exclusion. Le DP, même s’il peut compter sur et le sourire de Monica Semedo, devra et d’un éventuel revers de fortune.

Les candidats l’ont bien compris: la campagne aura toute son importance et la bataille des arguments pèsera sans doute lourd dans les urnes le 26 mai.