Pour aller nager, il faut bien se préparer et surtout ne pas oublier de réserver son créneau horaire. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Pour aller nager, il faut bien se préparer et surtout ne pas oublier de réserver son créneau horaire. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Depuis le 11 janvier, les piscines municipales ont pu recommencer à accueillir les nageurs. Un accueil qui se fait sous certaines conditions. Impossible d’aller faire une longueur sur un coup de tête. 1.453 nageurs se sont tout de même mis à l’eau le mois dernier. 

Il faut être organisé pour aller nager. Dans les piscines municipales de la capitale, il faut en effet réserver par téléphone son créneau horaire de deux heures. «Aucune personne n’ayant fait une réservation au préalable ne sera acceptée», précise le site de la Ville de Luxembourg.

Autre contrainte, on ne peut réserver que pour la seule semaine en cours. Seuls les créneaux horaires du lundi peuvent être réservés dès le vendredi. Enfin, la réservation est limitée à quatre personnes.

Évidemment, les vestiaires et les douches sont nettoyés et désinfectés après chaque utilisation. Par contre, toujours selon le site internet de la Ville de Luxembourg, les infrastructures de type «wellness», telles que les saunas, bains turcs, bains à remous, salles de fitness, ainsi que les bains-douches, les baignoires et les vestiaires collectifs, restent fermées jusqu’à nouvel avis.

Enfin, c’est presque une évidence, les gestes barrières restent en vigueur, tout comme le port du masque, qui est obligatoire depuis l’entrée principale jusqu’au vestiaire inclus.

Face à cette obligation de bien préparer sa séance de natation, est-ce que les nageurs sont revenus dans les bassins?

Comment les piscines survivent avec une telle baisse?

Rien que sur le mois de janvier, les trois piscines municipales de la capitale ont accueilli 1.453 personnes, contre 9.225 en janvier 2020. «Il faut noter que les piscines municipales ont seulement repris leur activité le 11 janvier 2021 et que ces chiffres ne sont donc pas tout à fait comparables, puisqu’ils décrivent des laps de temps différents. Nous ne disposons actuellement pas de chiffres qui permettraient une comparaison plus précise», nuance la Ville de Luxembourg.

Dans le détail, la piscine Badanstalt (située rue des Bains) a accueilli 532 nageurs le mois dernier, contre 6.062 en janvier de l’année dernière. 552 nageurs ont sauté dans les deux bassins de la piscine de Bonnevoie, contre 2.623 en janvier 2020. Enfin, 369 nageurs ont fait des longueurs dans les deux bassins de la piscine de Belair le mois dernier. Ils étaient 540 il y a un an.


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Pour être tout à fait précis, il faut évoquer le nombre d’entrées plutôt que de nageurs, dans la mesure où il est possible de revenir plusieurs fois par semaine.

La fréquentation des piscines en question a donc fondu de 84,2%. Interrogée sur le coût de fonctionnement d’une piscine avec une affluence aussi faible, la commune est restée discrète, mais a tout de même souligné que «les coûts fixes en lien avec l’exploitation des piscines municipales ne fluctuent que peu en fonction du nombre de visiteurs. Une baisse de la consommation en eau et en énergie peut être constatée puisque moins de personnes utilisent les sèche-cheveux et les douches et que le taux de renouvellement de l’eau dans les bassins est moins important.

À noter que l’impact de ces variables sur l’ensemble des coûts reste minime, même si nous ne sommes actuellement pas en mesure de quantifier cette baisse avec précision.»