Lex Delles voit dans le Haut Comité pour le soutien des PME un organe pour coordonner les besoins des PME aux actions du gouvernement. (Photo: Maison Moderne / Archives)

Lex Delles voit dans le Haut Comité pour le soutien des PME un organe pour coordonner les besoins des PME aux actions du gouvernement. (Photo: Maison Moderne / Archives)

Un 5e plan d’action national en faveur des PME est annoncé. Ses premiers contours seront dévoilés ce matin lors d’une conférence de presse en présence du ministre des Classes moyennes, Lex Delles, qui partage sa vision en primeur avec Paperjam.

«Nous sommes déjà une ‘classe moyenne nation’», lance . Le ministre des Classes moyennes (DP) veut appliquer les principes d’une «start-up nation» en devenir aux entreprises existantes. Et donc à la moelle épinière du pays: les PME.

C’est l’un des axes importants du futur «plan national PME» – 5e du nom –, dont les grands contours seront présentés ce jeudi lors d’une conférence de presse. Le fruit de la première session du Haut Comité pour le soutien des PME, qui s’est réuni pour la première fois de la mandature lundi.

«Une des thématiques que nous avons évoquées est la possibilité de donner une deuxième chance à l’entrepreneur qui a fait face à un échec», déclare Lex Delles (DP) à Paperjam. «On ne peut pas parler d’une start-up nation qu’on veut devenir sans aider aussi l’entrepreneuriat dans les classes moyennes. Et, à cet égard, il faut ‘déstigmatiser’ l’échec et la faillite.»

Deux chances pour une seconde chance

Pour aider le chef d’entreprise à rebondir, le ministre défend en premier lieu un changement profond d’état d’esprit à l’égard de la faillite et de l’échec.

Parmi les mesures concrètes, l’inscription de la notion de «deuxième chance» dans la loi sur le droit d’établissement devrait être assortie de trois cas de figure.

Un premier cas autour de la malchance ou d’un impondérable de marché. Le second concernerait la mauvaise gestion. «Il peut arriver que des gens surestiment leur capacité à gérer une entreprise», note Lex Delles. «Nous pourrions leur donner une seconde chance à condition d’avoir suivi des cours de gestion auparavant.» Troisième cas: la faillite frauduleuse qui ne donnera pas droit au passage par la case «seconde chance», contrairement aux deux autres.  

«Nous devrons aussi aborder la question des dettes éventuelles envers l’État», ajoute Lex Delles. Avec de possibles seuils et délais de paiement pour échelonner, voire atténuer, le poids de l’ardoise.

L’idée n’est pas que le ministre se mette en avant, mais de montrer que nous fonctionnons ensemble.

Lex Dellesministre des Classes moyennes

Le travail d’élaboration du 5e plan PME sera structuré autour du Haut Comité pour le soutien des PME. Un organe qui doit aussi permettre de souder la collaboration, voire la confiance, avec le patronat.

«La réunion de lundi s’est déroulée dans un cadre de confiance, en respectant les discussions qui n’ont pas été partagées sur les réseaux sociaux», note Lex Delles. «Nous avons d’ailleurs fixé la conférence de presse ensemble. L’idée n’est pas que le ministre se mette en avant, mais de montrer que nous fonctionnons ensemble en faveur du climat d’entrepreneuriat et pour donner la possibilité aux entrepreneurs de s’occuper de leurs missions principales.»

Les prochaines semaines permettront de fixer l’agenda d’élaboration du 5e plan qui passera par la mise en place des groupes de travail.