Nouvelles offres business et gourmandes, adaptation en termes d’identité et d’orientation: l’hôtellerie luxembourgeoise doit elle aussi trouver les solutions adéquates aux défis économiques et sanitaires de la pandémie…  (Design : Sacha Timplan / Maison Moderne)

Nouvelles offres business et gourmandes, adaptation en termes d’identité et d’orientation: l’hôtellerie luxembourgeoise doit elle aussi trouver les solutions adéquates aux défis économiques et sanitaires de la pandémie…  (Design : Sacha Timplan / Maison Moderne)

Bien qu’ils profitent actuellement d’une vague de popularité certaine, les hôtels luxembourgeois ont dû, comme dans les pays voisins, adapter leur offre pour faire face au mieux à la pandémie. Entre nouveaux produits, nouvelles attentes et résilience...

On l’a vu ces dernières semaines dans les rues de Luxembourg: avec les différentes politiques de fermeture chez nos pays voisins et le bon de 50€ encore assez peu utilisé, le tourisme atteint des pics assez surprenants pour la période et un grand nombre d’hôtels affichent complet, dans la capitale comme dans les régions touristiques du Grand-Duché. Un regain d’activité salvateur, mais qui ne comble pas à lui seul le manque à gagner de cette année...

Les hôtels luxembourgeois continuent donc d’adapter leur offre et d’innover, de tâtonner parfois pour trouver la bonne astuce et la stratégie juste pour traverser au mieux cette crise sanitaire exceptionnelle.

De nouveaux produits

Avec un contexte de «présence physique» au Luxembourg qui change en permanence, notamment avec le télétravail et l’évolution des possibilités de se mouvoir dans la Grande Région, l’hôtellerie a développé de nouvelles formules pour stimuler son taux d’occupation.

À l’hôtel Le Royal par exemple, c’est une offre très business qui vient d’être lancée: «Private Office Rental» propose ainsi, à partir de 99€/jour, un package comportant la location, de 8h à 18h, d’un «bureau» tout confort sous forme d’une chambre avec vue sur parc (Traditionnelle, Privilège ou Suite Traditionnelle), accès au parking sous-terrain, imprimante/scanner à disposition, fruits, café et thé, ainsi qu’une série d’options de restauration ou d’extension à la nuitée à tarif préférentiel...

, qui avait tenté une offre de la sorte lors du déconfinement, s’est orientée quant à elle sur un nouveau package «Eat & Sleep» à tarif imbattable, à savoir 95€ pour une nuit avec petit-déjeuner et dîner 3 services au restaurant, pour permettre aux clients de passer un bon moment malgré le couvre-feu...

L’Hôtel Vauban, quant à lui, propose sur la place Guillaume II des chambres meublées au mois, on ne peut plus centrales, afin de limiter la casse.

Bien manger et bien dormir

Si les habitudes des clients ne semblent pas évoluer de manière significative, une certaine tendance à rester au sein de l’hôtel pour les repas se dessine tout de même, comme nous le confie un concierge de l’hôtel Le Place d’Armes, en centre-ville: «On voit effectivement nos clients se diriger très volontiers vers nos restaurants pour dîner, notamment avec le couvre-feu.» L’établissement de luxe a d’ailleurs misé sur ce «cocooning» haut de gamme depuis le déconfinement au printemps dernier avec une offre «6 Étoiles» qui combine une nuitée et un dîner au restaurant gastronomique La Cristallerie...

La marque Novotel a, elle, décidé de travailler sur les concepts de ses restaurants et de mettre en avant de nouveaux menus saisonniers qui collent plus avec les tendances actuelles. À la Porte de l’Europe, le mise ainsi depuis quelques semaines sur les aspects «cosy» et «comfort food» très appréciés actuellement, tandis que le Novotel Centre joue sur les codes des éléments naturels et du local avec sa nouvelle offre «Fënnef’s» au ...

D’autres établissements ont quant à eux préféré limiter les dégâts avec une équipe réduite et un menu adapté, à l’instar de l’hôtel Meliá Luxembourg, au Kirchberg, qui a réduit sa carte avec une approche plus «snacking», ou encore de son nouveau voisin l’hôtel Mama Shelter, inauguré cet été et qui propose un service restauration uniquement au sein d’un seul de ses établissements pour le moment, le Rooftop ne servant ainsi qu’à boire un verre.

Une tendance à l’adaptation donc, mais qui concerne surtout les hôtels de la capitale et que l’on constate beaucoup moins dans les hôtels situés dans les zones touristiques comme le Nord, la Moselle ou le Mullerthal et qui, hormis des mesures purement sanitaires, maintiennent pour beaucoup leur offre de restauration habituelle...

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