Le projet «Inductive» («incentivised charging scheduling for electrical vehicles») mené par l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Université du Luxembourg vise à exploiter la flexibilité dans la recharge des voitures électriques, afin d’optimiser la demande, notamment en chargeant les voitures en période de grande offre sur les marchés de l’électricité.
Il part du constat que le nombre de véhicules électriques dans le parc automobile va continuer de croître dans les années à venir, augmentant, à son tour, la demande d’électricité. En même temps, la production de sources d’énergies renouvelables est également croissante. Ces deux développements, aussi favorables soient-ils à une transition énergétique durable, ont un impact sur la volatilité de l’approvisionnement en électricité à laquelle les marchés et les réseaux doivent faire face. Par exemple, une charge simultanée de voitures électriques qui coïnciderait avec une absence de soleil et de vent pourrait potentiellement augmenter la pression sur les marchés et faire grimper les prix de l’électricité.
Décarboniser la mobilité pour favoriser la transition énergétique
Le projet «Inductive» veut répondre à ce défi, en cherchant des solutions permettant de contrôler la charge en profitant de la flexibilité disponible. En effet, la charge pourrait être orientée vers des périodes d’offre élevée, voire excédentaire, sur les marchés, afin d’équilibrer davantage les marchés de l’énergie en rapprochant offre et demande. Ces périodes d’offre excédentaire coïncident en général avec les périodes de production élevée d’énergies renouvelables. Les véhicules électriques pourraient ainsi contribuer à la stabilité des marchés de l’électricité, tout en permettant une utilisation plus efficace des sources d’énergies renouvelables, qui pourraient être directement consommées, voire stockées, à travers la batterie du véhicule. L’usager mettrait donc à disposition la capacité de stockage selon son degré de flexibilité concernant la recharge.
La valeur ajoutée du projet se situera au niveau de l’optimisation de la demande d’électricité du pays, notamment en relation avec la charge des véhicules électriques, et donc de la décarbonisation de la mobilité, tout en y associant une utilisation plus efficace de la production d’énergies renouvelables. «Le projet ‘Inductive’ pourrait à terme permettre de faire profiter les usagers de l’optimisation des marchés et des réseaux, en développant une structure tarifaire qui prendrait en compte, voire récompenserait, la flexibilité mise à disposition pour la charge», indique la Fondation de Luxembourg.
Le projet s’étendra sur une durée de deux ans.